Manifestations Montpellier et Paris, cités savantes. Pour une histoire comparée de Romania et de la Revue des Langues Romanes

Montpellier et Paris, cités savantes. Pour une histoire comparée de Romania et de la Revue des Langues Romanes

Colloque organisé par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Sorbonne Université et l’Université Paul-Valéry avec le soutien de la Société des amis de la Romania et de l’équipe Étude et édition de textes médiévaux (Sorbonne Université), du RESO (Université Paul-Valéry) et du Centre d’Études médiévales de Montpellier (Université Paul-Valéry) pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance de la Revue des Langues romanes (1870) et de la Romania (1872).

L’intensité du moment historique — le conflit franco-prussien et la guerre civile qui suivit — permet sans doute d’expliquer la naissance des deux revues, qui sont à l’origine de la philologie romane française. Les préoccupations scientifiques emboîtaient alors le pas au besoin de réappropriation d’un patrimoine linguistique et littéraire que les Allemands, avec la fondation de la romanistique, avaient déjà commencé à étudier.

Les premiers philologues parisiens s’étaient d’ailleurs formés outre-Rhin et la Société des Langues romanes obtiendra en 1875 la création à Montpellier de deux chaires consacrées à l’oc et à l’oïl après avoir pointé l’existence de ces mêmes enseignements à l’étranger. La Revue des Langues romanes et Romania constituent, en quelque sorte, le front commun de la philologie romane française, mais leurs relations n’auront pas toujours été iréniques, reflétant ainsi, elles aussi, la conjoncture historique : si Charles de Tourtoulon et Octavien Bringuier étudient, en effet, la frontière, ancienne et moderne, entre oc et oïl, Gaston Paris, de son côté, ne saurait admettre l’existence de deux langues sur le territoire national. D’emblée, le périmètre de Romania n’eut pour valeur sûre que le Moyen Âge, alors que la Revue des Langues romanes s’ouvrait aux « dialectes modernes » et, soutenue par la conjoncture félibrèenne, alliait la philologie à la création littéraire. Ce sont les aspects scientifiques, historiques et politiques qui seront explorés lors de ce colloque, à partir de l’analyse comparée des deux revues.

 

 

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