Société asiatique Séances 2015

SOCIÉTÉ ASIATIQUE : séances de l’année 2015

Elles ont lieu les vendredis une fois par mois à l’Institut de France, 23 quai de Conti, salle Hugot de l’Institut de France, 2ème cour

Séance du 18 Décembre 2015

La Séance de la SOCIÉTÉ ASIATIQUE c’est déroulé le Vendredi 18 Décembre 2015 à 17H15 salle Hugot de l’Institut de France, 2ème cour, au 25 quai Conti 75006 Paris.

ORDRE DU JOUR

1 – Nécrologie :

  • M. Jean CALMARD lira une nécrologie (rédigée par M. Hosein ESMAILI) de Mme Marina GAILLARD, décédée le 18 juillet 2015.

2 – Communications :

  • Jean-Louis BACQUÉ-GRAMMONT présentera une communication intitulée « Sur quelques talismans d’Istanbul dans la relation de voyage d’Evliyâ Çelebî ». Si, pour nous en tenir à la définition du dictionnaire de Littré, on qualifie de merveille une chose qui cause de l’admiration et qui, partant, apparaît extraordinaire, hors des normes connues, on admettra que ce résultat peut ou pourrait être obtenu, entre autres, par des talismans, soit, toujours selon le même auteur,« certaines figures ou caractères gravés sur la pierre ou sur le métal, auxquels on attribue des relations avec les astres, et des vertus extraordinaires, suivant la constellation sous laquelle ils ont été gravés ». Or, ayant maintes fois rencontré la mention de ces objets de forme et de nature très diverses et peu explicite dans la relation du voyageur ottoman Evliyâ Çelebî (1611-1684), il nous a semblé qu’il ne devait pas être inintéressant d’y poursuivre la recherche des occurrences les plus notables. Dans les dix volumes de cette relation (Seyâhat-nâme), nous avons ainsi relevé 42 occurrences significatives des mots tilism et mutalsamânât auxquelles s’ajoutent quelques redites et, sans aucun doute, beaucoup de cas qui ont échappé à notre attention. Quoi qu’il en soit, cet embryon de corpus apparaît suffisant pour examiner de plus près la manière dont un Ottoman relativement cultivé du milieu du XVIIe siècle pouvait envisager ces amulettes et les pouvoirs qu’il leur attribuait. Nous limiterons ici notre exposé à quatre cas, ceux des chérubins des pendentifs de Sainte-Sophie et des trois monuments caractéristiques de l’Atmeydani, vestige de l’antique Hippodrome de Byzance.
  • M. Jean CALMARD, présentera une communication intitulée «’Madame de la Marinière’: une dame française à la cour de Perse ».Depuis les années 1980, des collègues et des étudiants m’ont signalé la présence à la BnF d’un manuscrit persan anonyme relatant un voyage dans le Sud de la Perse fait, dans les années 1836-37, par une dame française. J’ai très vite identifié cette personne comme étant ‘Madame de la Marinière’, ainsi mentionnée par divers voyageurs. Des recherches généalogiques, entreprises avec mon épouse Jacqueline, m’ont permis d’identifier cette dame comme étant, de son vrai nom, Louise Phélippes de la Marnierre (Paris 1781 – Chiraz 1840). Louise était de famille noble, liée à ‘la nébuleuse aristocratique du duc de Penthièvre’. J’avais préparé une traduction annotée de son ‘Voyage à Chiraz’ et une étude biographique la concernant. Tous ces documents ont été perdus, suite à un ‘virus’ informatique. Je reconstitue maintenant ce travail et je présente ici des éléments biographiques retraçant la présence de Louise en Perse. On ignore pratiquement tout de son enfance et de son adolescence. D’après des confidences rapportées dans divers témoignages, elle aurait connu, très jeune, le futur Louis Philippe. Elle dit aussi avoir servi comme lectrice dans les cours des sœurs de Napoléon : Caroline Murat à Naples ; Élisa Baciocchi à Piombino. On ne sait rien de précis sur son bref passage à Tiflis en compagnie de son mari napolitain, le docteur Castaldi, que ‘des événements extraordinaires’ amenèrent à s’enfuir à Tabriz où il mourut accidentellement en 1820. C’est avec la protection et l’aide financière de l’ambassadeur de Russie, Mazarovitch, que Louise put séjourner à Tabriz et obtenir un poste d’institutrice à la cour ‘des filles’ du prince qâdjâr ‘Abbâs Mirzâ. Elle est cependant connue pour l’enseignement du français et d’autres matières qu’elle prodigua à des princes qâdjârs. Louise continua à bénéficier de la protection russe. Les témoignages la concernant sont d’abord en russe, puis en anglais. Ce n’est qu’à partir de la brève mission diplomatique du comte de Sercey en Perse (1839-40) que l’on trouve des témoignages en français sur cette dame qui alla mourir à Chiraz sans avoir reçu le moindre secours de la France. C’est à l’appui de ces divers témoignages que je compte mettre en évidence la personnalité et la destinée hors du commun de cette dame à laquelle on a pu attribuer le maintien de la présence française en Perse, en l’absence d’une représentation diplomatique française en ce pays.

Séance du 18 Décembre 2015

Séance du 6 Novembre 2015

La Séance de la SOCIÉTÉ ASIATIQUE s’est déroulé le 6 Novembre 2015 à 17H15 salle Hugot de l’Institut de France, 2ème cour, au 25 quai Conti 75006 Paris.

ORDRE DU JOUR

1 – Décès :

  • M. Chagryar ADLE, membre de la Société Asiatique depuis 1972, décédé le 21 juin.
  • Mme Marina GAILLARD, membre de la Société Asiatique depuis 2005, décédée le 18 juillet.

2 – Nouveaux membres :

  • M. Nicolas MORELLE, archéologue spécialiste des forteresses de l’Inde et du Proche-Orient, présenté par MM. Jean-Pierre Mahé et Pierre-Sylvain Filliozat
  • Mme Taline Ter MINASSIAN, Professeur d’histoire du Caucase à l’INALCO, présentée par MM. Jean-Pierre Mahé et Jean-Louis Bacqué Grammont
  • Mme Emanuela GARATTI, sinologue, présentée par M. Pierre Marsone et Mme Françoise Wang-Toutain
  • M. Alain BRIOT, médecin et japonologue, présenté par MM. Alain Thote et Jean-Noël Robert

3 – Nécrologie :

  • M. Francis RICHARD lira une nécrologie de M. Chahryar ADLE.

3 – Communications :

    • M. Jean-Pierre MAHE, présentera une communication intitulée « Relations nouvelles du Levant (1671) par le Père Gabriel de Chinon ».>i>Reçu en 1635 parmi les Capucins de Tours, Gabriel de Chinon a séjourné dans l’Empire safavide de 1640 jusqu’à sa mort en 1668. En 1647, il est à Mossoul ; en 1652, à la Nouvelle Djoulfa près d’Ispahan, dont il est expulsé en 1654. Invité en 1666 à Tiflis par le roi de Géorgie, il part ensuite pour Erévan, où il meurt deux ans plus tard. Son ouvrage posthume, Relations nouvelles du Levant, n’est ni un journal de voyage ni un recueil de mémoires, mais un véritable traité de science missionnaire présentant « la religion, le gouvernement et les coutumes » de trois communautés : les Gaures – c’est-à-dire les zoroastriens -, derniers témoins de l’Iran préislamique, les Perses shiites, et les Arméniens, ancienne chrétienté implantée récemment en Perse. Les analyses les plus profondes concernent les Arméniens de l’ancienne Djoulfa (près du Nakhidjévan), déportés en 1603 et installés près d’Ispahan par Chah Abbas Ier. Le Père Gabriel découvre les subtilités de leur doctrine et la singularité de leur christianisme. Pénétrant dans l’intimité des familles, il se fait ethnologue sans le savoir.
  • M. Gobal GOBALAKICHENANE, présentera une communication intitulée <br<« Les chroniques tamoules de quatre pondichériens du XVIIIe siècle »</br<Les recherches sur l’histoire des Comptoirs français et de l’Inde du Sud au XVIIIè siècle sont presque toutes basées sur des sources française et anglaise et rarement sur une source tamoule. Par ailleurs, la thèse de Jacques Weber porte sur le XIXè siècle alors que les mémoires et thèses de ses élèves à Nantes couvrent les périodes plus récentes. La période d’après Dupleix du XVIIIè siècle, version française, reste encore à approfondir. Ces remarques soulignent l’importance du Journal tamoul d’Anandarangapillai (ARP), célèbre ‘dubash’ et courtier de Dupleix, et d’autres journaux similaires. La collection E.Ariel du Département des Manuscrits orientaux de la Bibliothèque Nationale François Mitterrand comporte de nombreux manuscrits tamouls non encore correctement exploités. Vers le milieu des années 1980, nous avons réussi à exhumer un Journal inédit attribué à Vîrânaicker (VNR) et couvrant l’importante période 1778-1792 (quatrième siège de Pondichéry vaillamment défendu par Bellecombe, occupation anglaise, dernières années de l’Ancien Régime et Révolution française dans les Comptoirs).Les recherches sur la personnalité de cet auteur et les conditions dans lesquelles il a pu rédiger son Journal nous ont conduit à relire attentivement les manuscrits (Mss Indien 143 à 158) des Journaux d’Anandarangapillai pour la période 1736-1761 et de ‘Tirouvengadapillai’ (TVP) pour les années 1761 à 1799, ainsi désignés par Julien Vinson (son catalogue est resté à l’état d’épreuve, au XIXè siècle). La traduction anglaise en 12 volumes du Journal d’ARP, publiée entre 1904 et 1928 successivement par F.Price et H.Dodwell, était considérée comme une édition complète. Mais la comparaison avec ces manuscrits tamouls a montré qu’elle comportait des lacunes : plus d’un tiers environ restait encore inédit. Nos études ont permis également de fixer 1760 comme la dernière année due à ARP, la suite relevant de son neveu dit Appâvou alias Tirouvengadapillai. Le Journal de VNR révélant, entre autres, la mort de TVP en février 1791, nous avons pu établir également que le Journal dit ‘de Tirouvengadapillai’ était dû en fait à deux auteurs, père et fils, que nous avons identifiés comme Tirouvengadapillai III et Tirouvengadapillai IV. L’ensemble de ces journaux va de 1736 à 1799 et peut être considéré comme le témoignage et l’appréciation de quatre Pondichériens francophones sur les événements du XVIIIè siècle, à mettre en regard des sources françaises bien connues. En ce qui concerne la langue tamoule dont la littérature, datant de plus de 2000 ans, ne comportait que des chefs d’œuvre poétiques, ces journaux constituent les premières proses connues en cette langue. En outre, le Journal de Vîrânaicker II, par sa composition et son style, marque aussi la naissance de l’historiographie tamoule.

Séance du 6 Novembre 2015

Séance du 22 mai 2015

La Séance de la SOCIÉTÉ ASIATIQUE s’est déroulée le Vendredi 22 mai 2015 à 17H15 salle Hugot de l’Institut de France, 2ème cour, au 25 quai Conti 75006 Paris.

ORDRE DU JOUR

1 – Nouveaux membres :

  • Mme Brigitte DELATTRE, Ancienne sous-directrice de la Caisse Nationale des Monuments Historiques, présentée par MM. Jean Esmein et Frédéric Burguière
  • M. Florian FONTRIER, Etudiant en thèse à l’Université de Toulouse 2 (Histoire et archéologie des routes commerciales entre Harar et ses exutoires maritimes, XVIe-XIXe), présenté par Mesdames Jeanne-Marie Allier et Marie de Réals.
  • M. KHY Phanra, Chercheur sur le Cambodge, présenté par MM. Michel Antelme et Grégory Mikaélian.

2 – Communications :

  • Mme Cristina SCHERRER-SCHAUB, Directeur d’Etudes à l’EPHE, présente une communication intitulée, « Si loin de lHasa ! Fragments minuscules d’histoire des monastères du Spiti (Himachal Pradesh, Inde) »En 1998, lors d’une mission dans les régions du nord du Pakistan, nous tombâmes sur un fascicule de documents tibétains avec des notes en urdu. Comme le releva par la suite notre enquête, il s’agissait de copies d’actes et épigraphes concernant les monastères du Spiti que Sir John Marshall avait fait transcrire pour le compte de l’Archaeological Survey of India. Le Spiti (aujourd’hui partie du tehsil de Lahaul-Spiti) prend son nom de la rivière tributaire de la Satlej qui le traverse et fut, aux X-XIIIe siècles, l’un des centres importants du royaume de Puraṅ-Guge. Les superbes monuments qui, tel Tabo, préservent aujourd’hui encore des trésors artistiques, notamment des peintures murales, illustrent le « cosmopolitisme » de cesrégions de rencontres et croisements de personnes venus parfois de très loin. Les régions occidentales du Tibet qui, en dépit de vicissitudes diverses essentiellement marquées par les enjeux du commerce reliant lHasa au Kāśmīr, maintinrent des liens souples avec les autorités du Tibet central, furent ensuite annexés, au XVIIe s., par le gouvernement du Dalai Lama. Le Spiti, qui en 1846 fut séparé du Ladakh et intégra les territoires du British Rāj, entre alors dans l’oubli des « histoires minuscules ». Pourtant, l’étude des documents mentionnés révèle des faits curieux qui relient ce petit pays aux destins du bouddhisme asiatique.
  • M. Jean BERLIÉ, chercheur honoraire au centre d’études chinoises de l’Institut d’Education de Hong-Kong, présente une communication intitulée, « Macau, 500 ans d’histoire, et sa société sino-portugaise multiculturelle en 2015 »Macau ou Oumoun en cantonais (澳门), aux portes de la Chine et à l’Extrême-Orient de l’Empire portugais a une grande capacité de survie. Sa préhistoire devrait plutôt placer la RASM dans la zone Sud-Est Asiatique, mais aucune décision scientifique chinoise n’a encore été publiée. De 1557 jusqu’au déclin relatif − vu de Macau − de l’Empire portugais au milieu du XVIIe siècle, la ville était un centre prospère pour le commerce portugais, avec le Japon d’où venait l’argent pour acheter la soie en Chine, et avec Goa et l’Europe. Depus Goa, l’Estado Português da India, administra Macau et le Timor jusqu’en 1844. Macau est devenu presque « globale » en important l’argent du Mexique au XVIIIe siècle. En 1605 et 1622, des flottes néerlandaises attaquent Macau. En 1638 les Portugais furent expulsés du Japon et les Hollandais les remplacèrent. Mais les Portugais gardèrent jusqu’au bout Macau. Une des raisons de cette ténacité portugaise en Chine est leur courage et surtout leur tolérance, dont ni les Chinois ni d’autres ne parlent. Les îles de Taipa et de Coloane, en 1851 et 1864 furent vraiment intégrées mais le premier pont date de 1974.Le « Protocole regardant les relations entre les deux pays », fut signé à Lisbonne en 1887. Ce traité confirmait l’occupation et le contrôle perpétuel de Macau par les autorités portugaises, mais sans en définir les frontières. Le Japon établit un protectorat virtuel sur Macau en 1943, mais le gouverneur portugais resta en place. La domination japonaise cessa en 1945. En 1949, la Chine Populaire demanda le maintien d’un statu quo pour ce territoire. Lorsque qu’éclata l’émeute Um-Dos-Tres en décembre 1966, le gouvernement portugais négocia à Beijing avec difficulté pour faire cesser ces mouvements de foule. Le Portugal proposa également de céder complètement Macau à la Chine, mais cette offre fut refusée. Suite à la Révolution des œillets du 25 avril 1974, le gouvernement portugais décida de rétrocéder Macau à la Chine. La Chine refusa à nouveau. Et par la Déclaration conjointe Sino-Portugaise du 13 avril 1987, Macau est finalement devenue − pour 50 ans − une Région Administrative Spéciale (RASM) de la Chine le 20 décembre 1999.En 2015, la population est d’environ 600,000 résidents. La densité reste une des plus fortes du monde car Macau, Taipa et Coloane n’occupent pas plus de 30 km2. Cependant, depuis 2013, plus de 30 millions de Chinois du continent viennent annuellement visiter Macau. Le principal attrait pour ces touristes est de voyager et de voir une journée seulement quelques casinos, ce n’est pas l’architecture coloniale qui intéresse les Chinois. Il y a 37 casinos dans la RASM. L’immense Venitian peut être considéré comme une œuvre intéressante. Stanley Ho a gardé son monopole des jeux de 40 ans de 1962 à 2002, cependant sa fille, Madame Pansy Ho, propriétaire du MGM, a bien compris que la culture était essentielle pour l’avenir de la Région Administrative Spéciale de Chine. Les Chinois et leur langue locale, le cantonais, dominent largement. Cependant Macau a réussi à rester cosmopolite et multiculturel. Les Philippins et Indonésiens sont nombreux, mais les Portugais et les Macanais nés sur place sont importants culturellement car leur langue reste langue officielle. Cependant ce statut « officiel » n’est en rien comparable avec celui du Timor oriental où toutes les lois sont rédigées dans la langue de Camões et non pas dans la langue nationale. L’esprit de ses lois y reste portugais. Cependant la Loi Basique − écrite en chinois d’abord − fait, si on peut dire, « force de loi », car aucune autre ne peut lui être opposée et tout article d’autres codes ne peut être appliqué s’il contrevient à cette loi « semi-constitutionnelle ».

Séance du 22 Mai 2015

Séance du 10 Avril 2015

La Séance de la SOCIÉTÉ ASIATIQUE s’est déroulée le Vendredi 10 avril 2015 à 17H15 salle Hugot de l’Institut de France, 2ème cour, au 25 quai Conti 75006 Paris.

ORDRE DU JOUR

1 – Nouveaux membres :

  • Mme Samra AZARNOUCHE, Maître de Conférences à l’EPHE (Section des sciences religieuses), spécialiste du zoroastrisme et de l’histoire culturelle de l’Iran sassanide, présentée par MM Ali Amir-Moezzi et Frantz Grenet.
  • Mr Daniel De SMET, Directeur de recherches au CNRS, spécialiste de la philosophie islamique et du shi’isme ismaélien, présenté par MM Ali Amir-Moezzi et Jean-Charles Ducène.
  • Mr Guillaume DYE, Maître de Conférences à l’Université Libre de Bruxelles, spécialiste du Coran et de la philosophie islamique, présenté par MM Ali Amir-Moezzi et Jean-Charles Ducène.
  • Mme Eve FEUILLEBOIS-PIERUNEK, Maître de Conférences à l’Institut d’Etudes Iraniennes de Paris III, spécialiste de la littérature et de la mystique persanes classiques, présentée par MM Ali Amir-Moezzi et Christian Jambet.
  • Mr Damien LABADIE, étudiant en doctorat à l’EPHE, spécialiste du christianisme éthiopien, présenté par M. Ali Amir-Moezzi et Mme Muriel Debié.
  • Mr Eric VALLET, Maître de Conférences à Paris I, spécialiste de l’histoire de l’islam et du Yémen, présenté par MM. Ali Amir-Moezzi et François Déroche.
  • Mr Jan Van REETH, Professeur d’histoire des religions à l’Université d’Anvers, spécialiste des courants judéo-chrétiens et chrétiens de l’Antiquité tardive et des débuts de l’islam, présenté par MM. Ali Amir-Moezzi et François Déroche.

2 – Communications :

  • Mme Odile Moreau, Maitre de conférences à l’Université de Montpellier III, présentera une communication intitulée, « Le front Ottoman du Maghreb dans la première guerre mondiale ». Il est établi que les Teşkilât-ı mahsusa (services spéciaux ottomans) ont conduit des missions clandestines sur nombre de terrains pendant la Première Guerre mondiale, particulièrement sur les divers fronts. Elles œuvraient dans les provinces ottomanes, mais aussi en dehors de l’Empire. Menées en Iran et en Afghanistan en collaboration avec l’Allemagne et sans grand succès, de telles opérations sont bien connues. Il n’en va pas de même quant à celles qui visèrent l’Afrique du Nord. Ce sont celles-là que nous souhaitons présenter, en prenant notamment le Maroc comme étude de cas.
  • M. Pierre Sylvain Filliozat, Membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres et vice-président de la Société Asiatique, présentera une communication intitulée, « Antoine-Léonard Chézy, premier titulaire de la chaire de sanskrit au Collège de France ».

Séance du 10 Avril 2015

Séance du 13 mars 2015

La Séance de la SOCIÉTÉ ASIATIQUE s’est déroulée le Vendredi 13 mars 2015 à 17H15 salle Hugot de l’Institut de France, 2ème cour, au 25 quai Conti 75006 Paris.

ORDRE DU JOUR

1 – Nouveaux membres :

  • Mme Ariane PERRIN, spécialiste de l’art et de l’archéologie de la Corée, présentée par Mme Bing ZHAO et Mme Mi-Sug NO
  • M. Nurlan NAMATOV, spécialiste de l’histoire et de l’archéologie des civilisations turciques de l’Asie Centrale et de la Sibérie, présenté par M. Jean-Pierre Mahé et M. Jean-Louis Bacqué-Grammont

2 – Communications :

  • M. Manar HAMMAD, Architecte, Archéologue, présentera une communication intitulée, « Les caravanserails de l’Anatolie seljukide, interprétation par la morphologie »Si les stations d’étape sur les routes d’Anatolie sont mentionnées par les textes dès l’époque achéménide, les plus anciennes qui prennent la forme dite caravanserail datent de la période seljukide, plus particulièrement du treizième siècle. Avant d’examiner de près la morphologie de ces bâtiments, nous examinerons la forme du réseau que leur distribution sur le territoire permet de restituer. Adoptant une démarche interprétative, nous interrogerons la forme générale des bâtiments, la distribution de leurs sous-espaces composants, ainsi que la combinaison des éléments de leur couvrement. La mise en opposition comparative avec la morphologie des mosquées et des sépultures construites à la même époque servira à mettre en évidence les effets de sens relatifs aux usagers du groupe d’édifices considérés, et à leur place dans la structure sociale seljukide.
  • M. Frédéric BURGUIERE, Economiste, présentera une communication intitulée, « Pourquoi les Japonais ont-ils utilisé, de façon exclusive, des pièces de cuivre chinoises comme monnaie de paiement de leurs transactions courantes, entre le 11ème siècle et le 16ème siècle ? ».Entre le début du 11ème siècle et la fin du 16ème siècle, les Japonais ont utilisé, pour toute monnaie de paiement de leurs transactions courantes, des pièces de cuivre chinoises. Ce comportement, de la part d’un Etat organisé, et ayant à cette époque, une maitrise éprouvée des techniques du monnayage (le Japon a procédé à de nombreuses frappes de monnaies du 8ème siècle au 10ème siècle) semble un cas très rare, si ce n’est unique. Nous essaierons de comprendre quels sont les facteurs pouvant justifier une situation qui n’a jamais fait l’objet d’une explication officielle. Il conviendra pour cela d’une part d’envisager les éléments techniques et politiques qui ont pu s’imposer, et d’autre part de bien comprendre quel pouvait être le statut de la monnaie dans la culture économique des pays asiatiques de cette époque.

Séance du 13 Mars 2015

Séance du 13 février 2015

La prochaine Séance de la SOCIÉTÉ ASIATIQUE aura lieu le Vendredi 13 février 2015 à 17H15 salle Hugot de l’Institut de France, 2ème cour, au 25 quai Conti 75006 Paris.

ORDRE DU JOUR

1 – Nécrologie :

  • M. Abbès ZOUACHE et Mathieu TELLIER liront une nécrologie de M. Thierry BIANQUIS, entré à la Société Asiatique en 1973, sous le parrainage de Messieurs Claude Cahen et Daniel Gimaret, décédé le 2 septembre 2014.

2 – Nouveaux membres :

  • Mme Constance ARMINJON, Maître de Conférences à l’EPHE (section des sciences religieuses), spécialiste de la pensée musulmane moderne et contemporaine, présentée par M. François Déroche et M. Mohammad Ali Amir-Moezzi.
  • M. Mathieu TERRIER, Professeur de philosophie au lycée George Sand de Domont, et qui vient de soutenir sa thèse à l’EPHE, sur la philosophie iranienne d’époque safavide, présenté par M. François Déroche et M. Mohammad Ali Amir-Moezzi.
  • M. Farès GILLON, Etudiant en doctorat à l’EPHE (thèse en cours sur la philosophie ismaélienne médiévale), présenté par M. François Déroche et M. Mohammad Ali Amir-Moezzi.
  • M. Paul NEUENKIRCHEN, Etudiant en doctorat à l’EPHE (thèse en cours sur les couches judéo-chrétiennes du Coran et leurs exégèses), présenté par M. François Déroche et M. Mohammad Ali Amir-Moezzi.

3 – Communications :

  • M. Victor GYSEMBERGH, présentera une communication intitulée, « Les papyrus grecs d’extispicine et la divination assyro-babylonienne ».
  • M. Didier MARCOTTE, présentera une communication intitulée, « Le Périple de la mer Érythrée. Pline l’Ancien et les informateurs de Ptolémée ».

  Séance du 13 Février 2015

Séance du 16 Janvier 2015

La Séance de la SOCIÉTÉ ASIATIQUE s’est déroulée le Vendredi 16 Janvier 2015 à 17H15, salle Hugot de l’Institut de France, 23, quai Conti, 75006 Paris.

ORDRE DU JOUR

1 – Décès  :

  • M. Jean-François JARRIGE, archéologue, directeur du musée Guimet de 1986 à 2008, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres et membre de la Société Asiatique est décédé le 18 novembre 2014.

2 – Communications :

  • M. Christophe NICOLLE, chercheur au CNRS, archéologue du Proche-Orient pré-classique, présente une communication intitulée, « Derniers résultats des fouilles de Tell Mohammad Diyab (Djezireh syrienne) à l’époque amorrite ».Ces trente dernières années, la Djézireh syrienne est devenue une des zones de recherches privilégiées pour l’archéologie mésopotamienne avec des travaux principalement axés sur l’urbanisation qui transforme la société du IIIe millénaire. La fouille de Tell Mohammed Diyab a été entreprise à la fin des années 80 dans la perspective d’étudier une période largement délaissée et pourtant très intéressante celle de la première moitié du IIe millénaire ou « période amorrite » qui correspond à la réoccupation de la région, par des populations de différentes origines, après son abandon dans le dernier tiers du IIIe millénaire. Par sa dimension régionale et sa proximité de Shubat Enlil, une grande capitale politique de l’époque, Tell Mohammed Diyab fournit d’intéressantes informations sur cette réoccupation et les éléments de la nouvelle culture matérielle qui l’accompagnent, que cela soit dans la production d’une nouvelle céramique peinte (la céramique du Khabur) ou l’émergence de nouvelles pratiques urbaines. Elle révèle aussi ce que l’on pourrait appeler « une confusion des temps » dans les explications traditionnellement avancées pour cette réoccupation, à savoir le temps archéologique marqué par l’évolution de la céramique, le temps humain que l’on identifie dans les rythmes de peuplement et d’occupation et le temps historique ou évènementiel, composé d’une suite de faits ponctuels, qui est particulièrement fragmenté et changeant. Pour bien comprendre cette revivification régionale, il convient de l’aborder dans une autre dimension spatio-temporelle : celle de la formation d’une nouvelle culture régionale. Cette notion constitue une trame commune permettant d’organiser puis de confronter de manière convergente les différentes informations éparses et de pallier ainsi une vacuité interprétative existante. La présentation des différentes occupations identifiées à Tell Mohammed Diyab durant cette période permet selon cette méthode d’assoir la base d’une première périodisation chrono-culturelle régionale sur une durée d’environ 450 ans.
  • M. Lionel MARTI, chercheur au CNRS, spécialiste des mondes syrien et assyrien, présente une communication intitulée, « Nouvelles recherches dans le Kurdistan irakien. La fouille de Bash Tapa ».Le début de l’exploration archéologique de la région d’Erbil (Kurdistan irakien) marque un renouveau important pour la compréhension des phénomènes de constructions identitaires au cœur du monde mésopotamien qui devaient aboutir à la constitution des empires proche-orientaux. Dans une démarche qui unit l’épigraphie et archéologie, la mission de Bash Tapa s’attache à retrouver dans les cultures matérielles de cette région les traces des éléments structurants de ces phénomènes qui découlent tout à la fois des conditions locales et des exigences politiques. Les résultats de la première campagne de fouilles permettent déjà de s’interroger à frais nouveaux sur les aspects de l’urbanisation et les modes occupation de cette région au cœur de l’empire assyrien, questions qui étaient souvent étudiées à l’aune de l’archéologie des grandes capitales ou des sites provinciaux éloignés.

Séance du 15 Janvier 2015

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Les comptes rendus des séances de la Société Asiatique sont publiés dans le fasc. 2 du Journal asiatique de chaque volume annuel.


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