Dimanche 15 septembre 2013
L’Institut de France a ouvert ses portes à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, de 9h à 17h. Sous la célèbre Coupole du Quai de Conti, rendue accessible au public, un espace d’exposition a permis à chaque Académie de décliner le thème retenu cette année (« 100 ans de protection des monuments historiques ») en fonction de ses missions propres et du rôle qu’elle a pu jouer en ce domaine.
Dans le cadre de cet événement célébrant cette année le centenaire de la loi de 1913 sur la protection des monuments historiques, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a choisi de mettre en lumière son rôle dans la prise de conscience de la valeur scientifique et patrimoniale des « monuments » archéologiques, entendus dans le sens le plus large du terme.
Elle se propose ainsi de mettre en perspective l’œuvre de l’un de ses membres les plus célèbres, Prosper Mérimée (1803-AIBL 1843-1870), avec la démarche scientifique de la Carte archéologique de la Gaule, l’une de ses publications phare.
Le pittoresque des nouvelles de Mérimée (et particulièrement de celle qualifiée d’« archéologique », La Vénus d’Ille), la description des monuments historiques dans ses Notes de Voyage en tant qu’inspecteur et la rigoureuse Carte archéologique ont un double souci en commun : prendre en considération les monuments pour leur intérêt historique et non seulement artistique ou architectural, et porter l’attention sur le contexte géographique local comme sur l’insertion de ces monuments dans un territoire précis.
Décrire, documenter, répertorier les monuments historiques jusqu’aux moins spectaculaires est une mission centrale de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, qui assure la sauvegarde de cet inestimable patrimoine, à la fois en favorisant sa transmission scientifique et l’approfondissement de la conscience patrimoniale qu’elle contribue ainsi à susciter.