Manifestations Georges Braque

Georges Braque

Galeries nationales du Grand Palais, 18 septembre 2013-6 janvier 2014. Georges Braque, L’Oiseau noir et l’oiseau blanc (détail), 1960, huile sur toile, collection particulière.

Mardi 17 décembre, le Grand Palais a exceptionnellement ouvert ses portes à un groupe composé de membres et correspondants de l’Académie pour une visite privée de l’exposition Georges Braque, conduite par Mme Marie-Hélène Concé, conférencière de la RMN-Grand Palais.

Cette exposition exhaustive rassemble non moins de 238 œuvres peintes de Georges Braque (1882-1963) dont la fécondité extrême est également mise en valeur par la présentation de livres illustrés et de très nombreux témoignages photographiques et cinématographiques.

Le parcours proposé par cette rétrospective explore toutes les périodes de la création d’un artiste français majeur tout à la fois peintre, graveur et sculpteur, depuis les années fauve, en passant par le cubisme et les papiers collés, jusqu’à la série des Ateliers.

Plusieurs salles sont consacrées aux œuvres cubistes du maître, au fil desquelles se dessinent les nuances et les évolutions théoriques d’un mouvement novateur dont l’exposition « Braque » organisée à la galerie Kahnweiler en novembre 1908 constitua l’acte fondateur. L’artiste mena une véritable révolution esthétique accompagné de Picasso avec lequel il entretint durant ces années une relation d’amitié et de travail très étroite qu’il comparera plus tard à une « cordée en montagne ». La recherche de l’espace, l’éclatement de la forme, la couleur réduite au plus grand minimalisme au profit de la ligne, telles sont les novations qui marquèrent cette période d’expérimentation visant à explorer les structures de la réalité elle-même, rompant avec les règles de la perspective. Le parcours s’achève sur le thème de l’oiseau qui couronne l’œuvre de Braque et qui, à ses yeux, « résume tout [son] art ». Selon H.-Cl. Cousseau, l’on doit considérer cette dernière période comme « un reflet inversé de ses débuts ». Elle révèle l’intérêt porté par l’artiste à l’Antiquité et l’art grec archaïque en particulier, un goût dont témoignent déjà ses illustrations pour la Théogonie d’Hésiode exécutées en 1929 où l’on rencontre le motif de l’oiseau. En 1953, dix ans avant sa mort, il réalisa pour le plafond de la salle Henri II du Louvre abritant alors les œuvres étrusques, un décor en trois volets dont le motif lui aurait été inspiré d’une céramique béotienne conservée dans ce musée. La composition des Oiseaux s’inscrit ainsi dans la tradition séculaire des prestigieuses commandes de plafonds pour le musée du Louvre que la récente réalisation du peintre américain Cy Twombly dans la salle voisine est venue prolonger.

Plus d’informations à l’adresse : http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/georges-braque

Catalogue de l’exposition : Georges Braque sous la direction de Brigitte Leal, RMN-Grand Palais, 2013.