Manifestations Le Pérugin, maître de Raphaël
Musée Jacquemart-André, 12 septembre 2014-19 janvier 2015.
Le Pérugin ou Raphaël, Retable de Fano, prédelle représentant des épisodes de la Vie de la Vierge : l’Assomption, 1488-1497 © Soprintendenza per i Beni Storici Artistici ed Etnoantropologici delle Marche.
Mercredi 5 novembre 2014, un groupe composé d’Académiciens et de Correspondants de l’AIBL a été reçu au musée Jacquemart-André pour une visite privée de l’exposition consacrée au Pérugin, maître de Raphaël.
Ils ont été accueillis par M. Jean-Pierre Babelon, Président de la Fondation Jacquemart-André et membre de l’Académie, qui a prononcé quelques mots sur le Pérugin, et la profonde originalité de son œuvre qui aura une influence majeure sur son époque, faisant de cet artiste l’un des plus grands représentants de la Renaissance italienne. Il a notamment souligné l’attention portée par l’artiste au détail, dans un souci novateur de reproduction de la réalité dans la représentation de scènes sacrées.
M. Nicolas Sainte Fare Garnot, conservateur du musée Jacquemart-André et commissaire de l’exposition, a conduit ensuite le groupe à travers un parcours retraçant la carrière et l’influence de Pietro Vannucci dit le Pérugin en une cinquantaine d’œuvres, dont certaines sont présentées au public à titre exceptionnel.
Dès ses débuts et notamment dès la période florentine à l’atelier de Verrocchio où il a côtoyé des artistes tels que Léonard de Vinci, Ghirlandaio ou encore Filippino Lippi, le peintre ombrien a su s’émanciper des modèles picturaux établis pour devenir à son tour une source d’inspiration, ainsi que le montre l’accrochage de la salle réunissant des Vierges à l’Enfant réalisées par les plus grands peintres de l’époque, autour d’une version du Pérugin conservée précisément au musée Jacquemart-André.
Très apprécié notamment pour l’élégance de la composition de ses œuvres, le raffinement de leur mise en lumière et la délicatesse de l’expression des visages, le succès du maître lui vaut d’être appelé en 1479 à Rome par le pape Sixte IV pour la décoration de la chapelle Sixtine où il retrouve Botticelli, Ghirlandaio et Rossellini.
M. Nicolas Sainte Fare Garnot a souvent enrichi l’analyse picturale des œuvres par l’histoire de leur attribution et de leur acquisition par l’institution qui les conserve.
La section finale de l’exposition est consacrée aux liens qui unissent Le Pérugin et Raphaël, une question encore débattue parmi les historiens de l’art. Si l’on ne sait avec certitude si le second a pu être l’élève, à proprement parler, du premier, il semble indéniable que le jeune Raphaël ait été profondément influencé par le style du maître ombrien comme l’illustre la mise en regard d’œuvres dont l’attribution de certaines hésite parfois entre les deux artistes, la postérité de l’élève ayant parfois injustement éclipsé le maître.
Plus d’informations sur le site du musée : www.musee-jacquemart-andre.com
Commissariat : Vittoria Garibaldi, commissaire générale, Nicolas Sainte Fare Garnot, commissaire.
Catalogue de l’exposition : Le Pérugin, maître de Raphaël, ouvrage collectif, Culturespaces / Fonds Mercator, 2014.