Société asiatique Hugo DAVID
Communications :
Monsieur Hugo David, (EPHE, en séjour à l’Université de Leyde)
a présenté les communications suivantes lors des séances du vendredi :
Séance du 18 novembre 2011
« De l’objet “lié” (anvita) à l’objet “indivis” (akhaṇḍa) : Prakāśātman et la question du langage »
L’exposé était accompagné d’une projection d’images.
On connaît généralement le Vedānta comme l’un des six « systèmes » (darśana) de la philosophie brahmanique classique, caractérisé par ses thèses d’ordre métaphysique et sotériologique. Ses fondateurs – à commencer par le grand Śaṅkara (7e-8e siècle), qui initia sa tendance « moniste » (advaita) – et ses principaux représentants se considéraient pourtant avant tout comme des spécialistes de l’exégèse védique et, pour certains d’entre eux, comme des théoriciens de la parole. C’est ce courant aujourd’hui largement oublié de réflexion linguistique, qui traverse l’histoire de l’école, qu’on s’efforcera de saisir dans ses premières formulations systématiques autour du 10e siècle, à travers l’une de ses figures emblématiques, Prakāśātman, auteur d’une synthèse magistrale sur la question : le Śābdanirṇaya (« Réflexions sur la connaissance verbale »). La considération de deux de ses thèses les plus caractéristiques – celle de l’objet « lié » et celle de l’objet « indivis » – permettra notamment de reconstruire le contexte intellectuel dans lequel elles se sont formées et de mettre en évidence les malentendus auxquels elles ont pu donner lieu parmi les Vedāntin alors même qu’elles devenaient l’héritage commun de l’école durant les premiers siècles du second millénaire.
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