Société asiatique Rémusat, Abel
Paris (1788 – Paris 1832)
Autre forme attestée : Abel-Rémusat.
Illustration : Abel-Rémusat, dessin d’Edmond Drouin (1899) – © Société Asiatique
Rémusat suivit initialement une formation médicale : il fut reçu médecin en 1810. Une vocation et des talents d’une exceptionnelle précocité firent de lui l’un des fondateurs des études chinoises, qui publia dès 1811 un Essai sur la langue et la littérature chinoises. En 1814 il fut choisi pour occuper le poste nouvellement créé de professeur de cette discipline au Collège de France, puis en 1816 il entra à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Son œuvre scientifique comporte une célèbre Grammaire chinoise (1822), des traductions de livres chinois, le récit du pèlerin chinois Fa Hien, Fo Kouo Ki (1836), de nombreux Mémoires de l’Académie.
À l’origine de la fondation de la Société Asiatique, il en fut un des membres les plus actifs et son premier Secrétaire, avant d’en devenir le Président en 1829. Nommé également Conservateur des manuscrits orientaux de la Bibliothèque royale en 1824, il exerça toutes ses fonctions jusqu’à sa mort prématurée en 1832.
À la Société, il initia le principe du « Rapport » prononcé lors de l’assemblée générale annuelle, dans lequel étaient présentés les travaux de la compagnie et qui, avec le temps, prit l’ampleur d’un exposé sur l’orientalisme en général. Outre ses contributions au Journal asiatique, le sinologue réserva également aux sociétaires la primeur de la lecture d’extraits de sa traduction du roman Les deux cousines (1826) et contribua, par une « explication de syllabaires japonais » aux Éléments de la grammaire japonaise publiés par la Société (1825-1826).
Voir :
Landresse, « Notice sur la vie et les travaux de M. Abel-Rémusat », Journal asiatique XIV (2e série), 1834, p. 205-231 et 296-316.