Manifestations Broderies de tradition byzantine en Roumanie du XVe au XVIIe siècle – Autour de l’étendard d’Étienne le Grand

Broderies de tradition byzantine en Roumanie du XV<sup>e</sup> au XVII<sup>e</sup> siècle – Autour de l’étendard d’Étienne le Grand

Le 14 mai 2019

Un groupe de l’Académie a été accueilli au Louvre par M. Janic Durand, directeur du département des Objets d’art, pour une visite privée de l’exposition « Broderies de tradition byzantine en Roumanie du XVe au XVIIe siècle. Autour de l’étendard d’Étienne le Grand » organisée, du 17 avril au 29 juillet 2019, dans le cadre de la Saison France-Roumanie 2019 et à l’occasion du prêt exceptionnel par la Roumanie de la Bannière de saint Georges du prince Étienne le Grand (1457-1504). Remise à l’État roumain en 1917 par la France lors d’une cérémonie organisée en grande pompe à la Sorbonne, cette bannière reste à ce jour la plus ancienne broderie byzantine conservée au monde.

Sont réunies, pour la première fois en France, dans cette exposition une trentaine d’œuvres (costumes sacerdotaux, tissus liturgiques, avec de superbes voiles de calice et de patène et plusieurs epitaphioi, couvertures de tombeaux princiers, dont l’extraordinaire linceul de Marie de Mangop).

Le premier ensemble de broderies rassemble des pièces datant du XVe siècle ressortissent à la « panoplie sacerdotale » (epitrachelion, epigonation, epimanikia et orarion). A leur côté est exposé un manuscrit enluminé byzantin des Œuvres de Saint-Denis l’Aréopagite en vue d’aider le visiteur à comprendre l’usage qui était fait de ces broderies liturgiques exceptionnelles.

Le deuxième ensemble, qui correspond à la « panoplie liturgique », permet de prendre la mesure de la richesse de l’iconographie byzantine des XVe et XVIe siècles. On y trouve des voiles de calice et de patène (aers et grands aers), des voiles d’icône (epitaphioi, podea) ou bien encore des rideaux d’iconostase provenant du monastère de Putna en Moldavie.

Un troisième ensemble de pièces regroupe des couvertures et des voiles de tombeaux princiers, parmi lesquels se distingue celui de la troisième épouse d’Étienne le Grand, la célèbre Marie de Mangop décédée le 19 décembre 1477.

Cette exposition s’achève avec une évocation du byzantiniste Gabriel MILLET (1867-AIBL 1929- 1953), qui s’attacha à l’étude des broderies religieuses de style byzantin auxquelles il consacra en 1939 un volume, agrémenté de 216 planches, qui demeure une référence en la matière.

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