Manifestations L’œuvre scientifique des missionnaires en Asie

L’œuvre scientifique des missionnaires en Asie

Journée d’études AIBL / Société asiatique – Vendredi 9 janvier 2009.

Les actes du colloque, publiés en 2012, sont disponibles. Pour en savoir plus.

Présentation

Des missionnaires chrétiens, de divers ordres et de multiples pays d’Europe, ont souvent été les premiers à explorer des régions inconnues de l’Asie. Avec leur tâche évangélique, ils ont parfois accompli un travail d’observation et d’information de valeur scientifique sur les terres où ils faisaient de très longs séjours ; tâches tantôt commandées.

Les missionnaires au Siam à la fin du XVIIe siècle avaient reçu de Rome leur mission religieuse et de Paris une mission d’observation astronomique, tantôt inspirées par la vocation religieuse même – étude des langues pour approcher les populations à évangéliser –, ou issues d’une réelle curiosité scientifique personnelle.

Astronomie, cartographie, sciences naturelles, ethnographie, coutumes, religions, droit, histoire, langues, littératures, il n’est guère de domaine où leur apport n’ait pas été des plus utiles pour le progrès des connaissances sur l’Asie. Inversement s’ils ont fait connaître l’Asie à l’Europe, ils ont aussi fait connaître l’Europe à l’Asie.

Une journée d’études est proposée pour cerner l’extension et les limites de la relation culturelle et scientifique qu’ils ont contribué à établir entre les deux continents.
Trois domaines offrent un intérêt particulier :
Étude de langues ; nouvelles connaissances et échanges scientifiques en astronomie, cartographie, histoire naturelle, etc. ; informations sur l’histoire, les littératures, les coutumes, les religions.

Prenant place dans une série de réunions organisées conjointement depuis 2006 par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et la Société asiatique, cette Journée entend témoigner de l’esprit commun qui les anime au service de l’orientalisme conçu de la façon la plus ouverte.

Programme

MATINÉE : séance de la Société asiatique

  • 9h30 : Allocution d’accueil par Jean LECLANT, Secrétaire perpétuel de l’Académie
  • 9h45 : Les missionnaires médiévaux témoins du monde asiatique oriental, par Jean Richard, membre de l’Académie
  • 10h15 : Les missionnaires d’Ispahan et les études sur la langue persane au XVIIe siècle, par Francis Richard, conservateur général, directeur scientifique de la Bibliothèque universitaire des Langues et Civilisations (BULAC)
    10h45 Pause
  • 11h : L’approche scientifique du sanskrit et de la pensée indienne par Heinrich Roth, S. J. au XVIIe siècle, par Pierre-Sylvain FILLIOZAT, Vice-Président de l’Académie et de la Société asiatique
  • 11h30 : La contribution des Jésuites du Carnate à la grammaire et à la lexicographie du télougou, par Gérard Colas, directeur de recherche au CNRS
  • 12h : Alexandre de Rhodes, créateur du « Quô’c Ngu », langue nationale romanisée du Vietnam, par le Pasteur Daniel Bordreuil, de la Mission évangélique au Vietnam
  • 12h30 : « Pour la perfection des Sciences et des Arts » : la mission jésuite française en Chine sous le patronage de l’Académie royale des Sciences, par Isabelle Landry-Deron, ingénieur d’études à l’EHESS (Centre d’Études sur la Chine moderne et contemporaine)

APRÈS-MIDI : Séance publique de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres sous la présidence de M. André VAUCHEZ

  • Communication de Jacques GERNET, membre de l’Académie : A propos du Père Gaubil, à Pékin de 1722 à 1759
  • Communication de François Lachaud, directeur des études à l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) : Le bouddhisme au miroir ibérique : relations et descriptions du bouddhisme japonais dans les sources chrétiennes espagnoles (et portugaises)

Session de la fin d’après-midi, sous la présidence de M. Jean-Pierre MAHÉ, président de la Société asiatique

  • Communication de Jean-Noël ROBERT, membre de l’Académie : L’Arte de la lengua japona (1738) de Melchor Oyanguren, missionnaire franciscain
  • Communication de Frédéric Girard, directeur d’études à l’EFEO : Une traduction japonaise oubliée : le De Anima d’Aristote et son Commentaire par Saint Thomas d’Aquin (1593-1595)

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