Séances Séance du 12 mai 2017

Communication de M. Guillaume Biard, sous le patronage de M.
Olivier PICARD : « Le portique aux statues du sanctuaire d’Artémis à Thasos : plastique et institutions ».

Résumé : Lorsque en 1909 Th. Macridy met au jour à Thasos sept statues féminines déposées près de leurs bases inscrites dans les ruines du bâtiment qui les abritait, la nouvelle fait sensation et éveille l’intérêt de la communauté scientifique. Après avoir exploré l’île en 1910, Ch. Picard et A. J. Reinach entreprennent l’année suivante, pour le compte de l’École française d’Athènes, des fouilles archéologiques à l’emplacement de la ville antique, poursuivant notamment les travaux de Th. Macridy dans le sanctuaire d’Artémis. Le savant au service des Musées impériaux ottomans et les archéologues français publient simultanément, le premier dans le Jahrbuch de l’Institut archéologique allemand, les seconds dans les comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, leurs conclusions, parfois divergentes, sur le site et sur le monument. Depuis lors, quelques chercheurs se sont bien penchés sur les statues conservées à Istanbul et, plus rarement, sur leurs bases, mais, en dépit de la poursuite des fouilles du sanctuaire entre la fin des années 1960 et le début des années 1980, l’étude architecturale de l’édifice n’a jamais été reprise d’une façon systématique, si bien qu’une ambiguïté subsistait sur sa nature et sa forme. Marjolaine Imbs et moi-même avons donc repris l’étude de l’ensemble du dossier architectural, épigraphique et plastique, ce qui nous a permis de formuler de nouvelles propositions de restitution, de préciser la datation controversée des œuvres et du portique et donc de progresser dans la compréhension du développement monumental du sanctuaire d’Artémis ainsi que des pratiques votives en son sein.

 

Mots-clés : statuaire honorifique – sanctuaire – architecture religieuse – pratiques votives – portique