Séances Séance du 4 juillet
Communication de MM. ‘Alî Ibrâhîm al-Ghabbân, Saïd al-Saïd et Christian ROBIN (membre de l’AIBL) : « Inscriptions antiques récemment découvertes à Najrān (Arabie séoudite méridionale) : nouveaux jalons pour l’histoire de l’oasis et celle de l’écriture et de la langue arabes ».
Communication de MM. Denis GENEQUAND (Chargé de cours à l’Université de Genève (Unité d’anthropologie, laboratoire Archéologie et Peuplement de l’Afrique) et Alastair NORTHEDGE (Professeur à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne), sous le patronage de M. Jean-Marie DENTZER : « Recherches archéologiques récentes sur le ribāt et la ville médiévale de Dehistān (Misriyān, sud-ouest du Turkménistan), IXe–XIIIe siècle de l’ère chrétienne ».
La ville de Dehistān, ou Ribāṭ Dehistān – moderne Miṣriyān – se trouve au centre de la région du même nom, au sud-ouest du Turkménistan. À l’époque médiévale, il s’agissait d’une ville relativement prospère située au centre d’un district doté d’une agriculture développée grâce à un système de canaux dérivés du fleuve Atrak. Les sources textuelles la décrivent d’abord comme un ribāṭ, puis comme une ville, laissant entendre que cette dernière s’est développée à partir d’un établissement originel qui était une forteresse pour la défense de la frontière nord-ouest du Khorassan.À l’exception d’une mission soviétique dans les années 1970, la ville de Dehistān a été relativement peu étudiée jusqu’à maintenant. Occupée au moins entre le IXe et le XIIIe siècle, elle a ensuite été abandonné et n’a pas fait l’objet de réoccupation, ce qui permet une très bonne conservation des structures et présente une occasion rare pour étudier dans son ensemble une ville médiévale des confins de l’Iran et de l’Asie Centrale. L’étude de Dehistān a été reprise en 2012 par une mission archéologique. Les premiers résultats de ces travaux vont être présentés dans cette communication en mettant l’accent sur la topographie et les étapes du développement de la ville.