Séances Vendredi 17 février 2023

– Note d’information du Père Jean-Jacques Pérennès, directeur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, sous le patronage du Secrétaire perpétuel Nicolas GRIMAL : « Le Père Roland de Vaux, terrassier de la Bible ».

 

– Communication de Monsieur Jacques Paviot, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’Université Paris-Est Créteil, sous le patronage de Messieurs Dominique BARTHÉLEMY et Jean-Marie MOEGLIN : « La croisade à la fin du Moyen Âge ».

 

Résumé

Comment pouvons-nous considérer la croisade durant les derniers siècles du Moyen Âge ? En prenant Jérusalem comme pierre de touche, la période peut être divisée en deux temporalités : celle d’une mémoire vive de Jérusalem et de la Terre sainte jusqu’aux années 1330-1340, et celle d’une mémoire latente, avec une résurgence sporadique de Jérusalem comme but de croisade. En France, cette période a été marquée par la prophétie du Second Charlemagne, appliquée aux rois Charles VI, VII et VIII. D’autre part, les princes et les nobles — les premiers à devoir combattre — maintenaient ils l’esprit de croisade ? Peu dans leurs lectures, assez peu dans les ordres de chevalerie. Ce qui a affaibli l’esprit de croisade a été l’expérience individuelle du pèlerinage (où l’on pouvait devenir chevalier du Saint-Sépulcre) et du voyage armé, dans différentes régions (Prusse, Barbarie, Espagne, Ceuta).

Tout ceci fait que la croisade est un phénomène historique qui a trouvé son terme au début du XVIe siècle.