Séances Vendredi 6 juin 2025

– Note d’information de M. Jean-Loup Lemaitre, auxiliaire de l’Académie, sous le patronage de M. Jacques VERGER : « 125 ans d’édition des obituaires dans le Recueil des Historiens de la France ».

 

Résumé

En 1894, l’Académie décide de substituer au Recueil des historiens de la France in-folio de nouvelles séries in-4°, dont une consacrée aux obituaires, dirigée par A. Longnon et confiée à A. Molinier. Le premier volume paraît en 1902, mais les éditions avancent peu… le 6 volume paraît en 1965. En 1970, Pierre Marot, nouveau directeur de la collection, décide de faire réaliser un nouvel état de la documentation, qui nous est confié et qui paraît en 1980 : le Répertoire des documents nécrologiques français, en 2 volumes in-4o, puis de modifier la méthode éditoriale, en consacrant un volume à un obituaire particulier ou à un groupe d’obituaires, en fonction de la documentation mais aussi des travaux en cours des historiens, au format in-8o. Le premier volume paraît en 1984, avec les obituaires de l’abbaye de Solignac, et la collection, dirigée successivement par Pierre Marot, Jean Favier et Jacques Verger en est aujourd’hui à son 33e volume, deux diocèses ayant fait l’objet d’une couverture quasi intégrale, Bordeaux et Limoges.

Mots-clés : académie, catalogage, édition, manuscrits, obituaire.

 

 

– Communication de M. Frédéric Payraudeau, sous le patronage du Secrétaire perpétuel Nicolas GRIMAL : « L’exploitation de la Vallée des rois par les élites de la XXIe dynastie : nouvelles données ».

 

Résumé

La fin du Nouvel Empire égyptien, vers 1100-1070 avant J.-C, est marquée par un changement majeure dans les pratiques funéraires royales : la Vallée des rois, sise sur la rive ouest de Thèbes, qui fut la nécropole royale pendant un demi millénaire, fut abandonnée au profit de cimetières royaux installés dans les enceintes de temples des grandes métropoles du Delta, Tanis puis Boubastis, Saïs et Mendès. Cet abandon résulte de changements politiques mais aussi des pillages répétés des tombes royales dans une époque fort troublée. Les découvertes récentes, notamment l’identification du sarcophage de Ramsès II remployé à Abydos, jettent un jour nouveau sur le lien étroit entre évolutions politiques et pillages, synonymes d’une véritable exploitation de l’ancienne nécropole royale par les nouvelles élites égyptiennes, grands prêtres thébains et rois de Tanis.