Société asiatique Bacot, Jacques

(Saint-Germain-en-Laye 1877 – Paris 1965)

 

En 1906, Jacques Bacot découvre le Tibet au cours d’une expédition qui l’emmène, depuis le Tonkin, sur les chemins de pèlerinage du Toit du monde.

 

À son retour à Paris en 1908, il se consacre à l’étude du tibétain auprès de Sylvain Lévi. En 1909, il réalise un nouveau voyage au Tibet en un temps de révolte, dont il a laissé un célèbre témoignage : Dans les marches tibétaines, Le Tibet révolté (1912).
Il s’est ensuite voué à la recherche historique et philologique, produisant des ouvrages fondamentaux pour sa discipline (une Grammaire du tibétain littéraire, Paris, 1946), des traductions et des contributions à l’étude des documents tibétains rapportés par la mission Pelliot.

Directeur d’études de tibétain à l’École pratique des Hautes Études à partir de 1936, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1947, il est entré à la Société Asiatique dès 1908. Son dévouement à cette dernière, en particulier pendant les difficiles années de guerre, s’est manifesté encore davantage lorsqu’il en est devenu Président en 1946, à la mort de Paul Pelliot, et par un legs de manuscrits tibétains. Outre ses contributions scientifiques au Journal asiatique et aux autres publications de la Société (Cahiers n° XIV, et Manuscrits de Haute Asie conservés à la Bibliothèque nationale de Paris (Fonds Pelliot) n° IV), il a laissé au sein de la compagnie le souvenir d’un homme à la distinction extrême.

 

 

Voir : G. Cœdès, « Jacques Bacot », Journal asiatique CCLIII, 1965, p. 411-413.