Société asiatique Emanuela GARATTI

Communications :

Madame Emanuela GARATTI, doctorante à l’École Pratique des Hautes Études et à la Ludwig-Maximilians-Universität, chargée de cours à l’INALCO.
A présenté les communications suivantes lors des séances du vendredi :

Séance du 15 novembre 2019

« Marcelle Lalou, une tibétologue du XXe siècle ».

Née en 1890 dans une famille de la haute bourgeoisie parisienne, Marcelle Lalou s’intéresse très tôt à l’Orient. Passionnée par la peinture et par l’histoire de l’art, elle fréquente les milieux artistiques parisiens et entame l’apprentissage des langues orientales vers la fin de la Première Guerre mondiale. A l’École Pratique des Hautes Études, elle suit les séminaires de sanskrit et de langue tibétaine, mais s’intéresse également au bouddhisme et à l’art tibétain. Après avoir été chargée de cours pour remplacer Sylvain Lévi et Jean Przyluski, en 1938, elle est nommée directeur d’études à une Chaire d’Histoire et de philologie tibétaines à l’École Pratique des Hautes Études où elle reste en poste jusqu’en en 1963. Parallèlement à de son activité d’enseignement, Marcelle Lalou consacre de nombreuses années à la publication de la Bibliographie bouddhique, mais également et pendant plus d’une décennie, à la rédaction et à la gestion du Journal Asiatique. En plus de son activité d’enseignement et de publication scientifique, Marcelle Lalou commence dès les années 1920 l’analyse et le catalogage des manuscrits tibétains de Dunhuang rapportés par Paul Pelliot à Paris au début du siècle et déposés à la Bibliothèque nationale de France. Son travail aboutit à la publication d’un catalogue en trois volumes qui représente une contribution majeure à la tibétologie française du XXe siècle.
Cette communication présentera Marcelle Lalou à travers les documents retrouvés dans les Archives nationales, mais également son œuvre scientifique qui a contribué de façon déterminante aux études sur l’Asie et à l’essor de la tibétologie française. On présentera également les archives du catalogage par la tibétologue des manuscrits tibétains de Dunhuang et qu’elle a laissées à la Société Asiatique, ainsi que les projets scientifiques qui pourraient découler de ces archives.


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