Société asiatique Frédéric GIRARD

Communications par contributeur Frédéric GIRARD

Communications :

Monsieur Frédéric GIRARD, Directeur d’études à l’Ecole française d’Extrême Orient,
a présenté les communications suivantes lors des séances du Vendredi :

 Séance du 13 décembre 2013

« Xuanzang (602-664) et le Japon »

Xuanzang (602-664) est l’un des plus grands penseurs bouddhiques du Siècle d’Or chinois qui, en ayant voulu retourner aux sources du bouddhisme et en restaurer les doctrines qui étaient selon lui déformées en Chine, a acquis une grande notoriété comme traducteur, pèlerin et instaurateur de l’école du « Rien-que-conscience » ou de la « Pratique du Yoga ». Au Japon, son école a bénéficié depuis l’Antiquité de l’appui de la puissante famille des Fujiwara si bien que son influence s’est exercée en premier lieu dans les milieux de la noblesse. Nous tâcherons ici de voir si sa pensée et son image du pèlerin et sa Relation de voyage dans les Contrées occidentales n’ont pas également filtré dans d’autres milieux et donné lieu à sa vénération.

 Séance du 12 Mai 2017

« Les Dialogues de Dōgen (1200-1253) en Chine ».

À la suite d’un parcours au Japon qui l’a convaincu que les enseignements bouddhiques avaient été dévoyés, Dōgen (1200-1253) s’est rendu dans sa jeunesse en Chine entre 1223 et 1227 où il a revivifié ses sources et a imprimé de nouveaux cadres aux pratiques bouddhiques, sous les espèces du Zen (Chan, Dhyāna). De retour au Japon, il a instauré un nouveau mode de vie monastique qui se reflète dans des règles disciplinaires strictes mais simplifiées, une architecture des temples réduite à des minima, une prédication qui se veut directe et anti-scholastique en japonais ainsi qu’une rhétorique langagière synthétisant plusieurs modes d’expression en usage en Chine et au Japon. Dōgen a-t-il participé au mouvement de réforme du bouddhisme japonais ? On s’accorde à voir dans ses doctrines une japonisation du bouddhisme bien qu’il ait introduit presque telles quelles des formes chinoises de pratiques qui se sont mal adaptées dans les milieux de cour imprégnés de tantrisme ésotérique. On s’attachera ici à dégager quelle est la part effective des innovations de ce moine qui se signale décidément par sa singularité hors norme. On s’aidera dans cette tâche d’un échange de questions et de réponses qu’il a eu avec son maître chinois, les Dialogues de l’ère Baojing (Hōkyōki). Ce texte permet en effet de se faire une idée des problèmes qu’il se posait dans sa jeunesse. Ces Dialogues se présentent comme un aide-mémoire de 42 questions et réponses qui n’étaient aucunement destinés à prendre la forme d’un ouvrage pour la communauté monastique et permettent d’esquisser en bonne partie la genèse des œuvres ultérieures de Dōgen qui expriment pleinement ses conceptions. Nous avons étudié ces Dialogues dans une publication récente dont nous présenterons les principales conclusions.

 Séance du 9 Février 2018

« Les Dialogues de Dōgen (1200-1253) en Chine ».

À la suite d’un parcours au Japon qui l’a convaincu que les enseignements bouddhiques avaient été dévoyés, Dōgen (1200-1253) s’est rendu dans sa jeunesse en Chine entre 1223 et 1227 où il a revivifié ses sources et a imprimé de nouveaux cadres aux pratiques bouddhiques, sous les espèces du Zen (Chan, Dhyāna). De retour au Japon, il a instauré un nouveau mode de vie monastique qui se reflète dans des règles disciplinaires strictes mais simplifiées, une architecture des temples réduite à des minima, une prédication qui se veut directe et anti-scholastique en japonais ainsi qu’une rhétorique langagière synthétisant plusieurs modes d’expression en usage en Chine et au Japon. Dōgen a-t-il participé au mouvement de réforme du bouddhisme japonais ? On s’accorde à voir dans ses doctrines une japonisation du bouddhisme bien qu’il ait introduit presque telles quelles des formes chinoises de pratiques qui se sont mal adaptées dans les milieux de cour imprégnés de tantrisme ésotérique. On s’attachera ici à dégager quelle est la part effective des innovations de ce moine qui se signale décidément par sa singularité hors norme. On s’aidera dans cette tâche d’un échange de questions et de réponses qu’il a eu avec son maître chinois, les Dialogues de l’ère Baojing (Hōkyōki). Ce texte permet en effet de se faire une idée des problèmes qu’il se posait dans sa jeunesse. Ces Dialogues se présentent comme un aide-mémoire de 42 questions et réponses qui n’étaient aucunement destinés à prendre la forme d’un ouvrage pour la communauté monastique et permettent d’esquisser en bonne partie la genèse des œuvres ultérieures de Dōgen qui expriment pleinement ses conceptions. Nous avons étudié ces Dialogues dans une publication récente dont nous présenterons les principales conclusions.


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