Société asiatique Saint-Martin, Antoine-Jean
: A.-J. Saint-Martin, dessin d’Edmond Drouin (1899) – © Société Asiatique
(Paris 1791 – Paris 1832)
Portrait : A.-J. Saint-Martin, dessin d’Edmond Drouin (1899) – © Société Asiatique
Fils d’un tailleur, Saint-Martin étudia l’arabe, le turc, le persan et l’arménien sous l’égide de Silvestre de Sacy. Il se fit vite connaître comme homme de lettres érudit, ainsi que par ses opinions royalistes. Ses travaux ont essentiellement porté sur l’Orient antique (Lagides, Arsacides) et sur l’Arménie.
Admis à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1820, il fut nommé en 1824 Second conservateur de l’Arsenal puis en 1825 Inspecteur des types orientaux à l’Imprimerie royale. Un moment Secrétaire-rédacteur au ministère des Affaires étrangères, il encouragea la mission de Fréd. Édouard Schulz dans le Levant – dont les résultats épigraphiques et archéologiques furent publiés par la Société Asiatique. Directeur du journal L’Universel fondé en 1829, il soutint les doctrines les plus extravagantes sur les prétendus droits de la monarchie de droit divin ; ses mémoires contre les jésuites lui valurent également des inimitiés. La révolution de Juillet lui fit perdre la plupart de ses emplois. Il échoua à entrer au Collège de France et mourut du choléra en 1832.
Considéré comme l’un des fondateurs de la Société Asiatique, membre du Conseil de la première heure, Censeur en 1825 et 1826, il dirigea le Journal asiatique dont il fixa les grands traits et le niveau de qualité dès sa première décennie d’existence. Il contribua également aux autres publications de la Société, par son Choix de fables de Vartan, en arménien et en français (1825).
Voir :
Baron Silvestre de Sacy, Notice sur la vie et les ouvrages de M. Saint-Martin, lue à la séance publique de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, le 5 août 1836. Extrait du Moniteur du 11 août 1836, 15 p.
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