Table ronde présidée par Véronique Matterne « Archéologie et environnement. »

 

 

La Programmation nationale de la recherche archéologique a décidé de consacrer l’un des axes aux questions environnementales. Ce choix, transcendant tous les cadres chronologiques, repose sur le fait que l’archéologie est directement concernée par ce sujet, devenu une urgence pour les sociétés contemporaines. En effet, non seulement les chercheurs spécialisés en bioarchéologie consacrent leurs travaux à comprendre les choix humains en termes d’aménagements territoriaux, de gestion des espaces, de développement des diverses domestications, etc., mais l’archéologie de manière plus globale a un regard possible sur la très longue durée dans laquelle s’inscrivent les phénomènes d’évolution du climat et des milieux. En outre, les sites archéologiques eux-mêmes sont touchés par les changements climatiques et l’accélération récente du réchauffement de la planète. Cette table ronde a pour objectif d’aborder un certain nombre de ces aspects grâce à différents témoignages.

 

Modération Véronique Matterne 

Mme Véronique Matterne est archéobotaniste, DR CNRS UMR 7209 AASPE CNRS/MNHN, coordinatrice de l’axe 14 « archéologie des paysages » de la Programmation nationale actualisée. Elle travaille sur les systèmes agricoles des âges des métaux et de l’époque romaine en Gaule et Méditerranée

 

Avec

— Yves Billaud est Géologue de formation. Après plusieurs années d’activité professionnelle en archéologie préventive, il est ingénieur de Recherche DRASSM depuis 1997 ; il intervient en particulier sur les palafittes du Bronze final ; il est responsable des eaux intérieures et du suivi des palafittes auprès de l’Unesco ; il est Membre de l’UMR 5138 ArAr Archéologie et Archéométrie à Lyon.

 

— Manon Cabanis est carpologue et anthracologue à l’Inrap, membre du laboratoire Geolab à Clermont-Ferrand et responsable de la Cellule Économie Végétale et Environnement qui regroupe la quinzaine de spécialistes Inrap en archéobotanique et malacologie ; Habilitée à diriger des recherches en Sciences de la Vie, Université de Rennes 1, elle a dirigé plusieurs programmes de recherche, dont le projet VolcAnthraco avec le laboratoire Magmas et Volcans, sur la végétation carbonisée par les retombées volcaniques du début de l’Holocène. Elle est à l’origine de la création du nouveau laboratoire sur l’ADN fossile, Paleolab, issu d’un partenariat fort entre l’Inrap et l’INRAE, et elle travaille notamment sur l’origine de la domestication du blé.

 

— Aurore Didier est Chargée de recherche CNRS à ArScAn, équipe « Archéologie de l’Asie centrale », directrice de la Mission archéologique française du bassin de l’Indus, membre de la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger du MEAE, membre de la Section 32 du Comité national de la recherche scientifique.

 

— Florence Verdin est chargée de recherches au CNRS rattaché à l’UMR Ausonius, directrice adjointe de la Fédération des sciences archéologiques de Bordeaux et présidente de la fédération Aquitania. Spécialiste de l’âge du Fer, ses recherches interdisciplinaires portent sur les relations entre les sociétés et leur environnement sur le littoral aquitain, sur la longue durée.