Manifestations Le goût de l’orient. Centenaire de l’école archéologique française de Jérusalem (1920-2020)
Célébration AIBL-EBAF
le vendredi 6 mars 2020 dans la grande salle des séance du palais de l’Institut
L’École biblique et archéologique française de Jérusalem (EBAF) s’est déroulée, quai de Conti.
En présence d’un auditoire extrêmement nombreux, une journée d’études organisée en collaboration avec le R. P. Jean-Jacques Pérennès, op, directeur de l’EBAF,
afin de célébrer le centenaire de la reconnaissance de l’École biblique de Jérusalem comme École archéologique française par l’Académie en 1920.
A cette occasion l’AIBL a accueilli de nombreuses personnalités, parmi lesquelles on mentionnera :
MM. René Troccaz, consul général de France à Jérusalem, Augustin Favereau, conseiller du ministre des Affaires étrangères, Anwar Abou-Esheh, ancien ministre palestinien de la Culture, les R. P. Pablo Sicouly et Bruno Cadoré, op, représentants respectivement le Maître de l’Ordre des dominicains et le prieur provincial de la Province dominicaine de France, ou bien encore Mgr Henri Teissier, archevêque émérite d’Alger. Cette journée qui aura contribué à réunir un grand nombre d’anciens boursiers missionnés par l’Académie à l’EBAF, et dont plusieurs participèrent le matin à une table ronde ayant permis de partager souvenirs et expériences acquises dans le cadre de formation scientifique exceptionnel du couvent Saint-Étienne, aura fourni l’opportunité de rappeler les liens féconds unissant l’EBAF et l’Académie, sa tutrice morale et scientifique, à la faveur d’une relation ayant notamment favorisé l’enrichissement considérable du fonds du cabinet du Corpus des inscriptions sémitiques de l’Académie grâce à la communication inlassable d’une abondante documentation de terrain. C’est la raison pour laquelle le Secrétaire perpétuel Michel ZINK a souhaité, au cours de son allocution d’accueil, souligner tout particulièrement le caractère réciproque de la dette de reconnaissance contractée entre l’EBAF et l’AIBL, en mettant en évidence les bénéfices variés qu’en ont tirés ses deux bénéficiaires – dont le Père Lagrange, fondateur et grand directeur de l’EBAF mais aussi correspondant de l’Académie, incarna dès le départ la quasi consubstantialité des liens. La célébration de ce centenaire avait été marquée précédemment par deux moments forts, avec un premier colloque tenu à Jérusalem lors du dies academicus de l’EBAF, le 15 novembre 2019, auquel le Secrétaire perpétuel Michel ZINK avait participé avec une conférence intitulée : « Cinq écoles françaises plus une : l’École biblique et archéologique française et l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres » (voir Lettre de l’AIBL n° 182), puis avec la visite à l’École biblique, le 23 janvier dernier, du Président de la République, M. Emmanuel Macron. Elle s’est close avec un hommage émouvant rendu au R. P. Marcel Sigrist, ancien directeur de l’EBAF (1990-1996) et assyriologue émérite, auquel a été remis, dans les salons de l’Académie, un volume de Mélanges pour son 80e anniversaire (Des polythéismes aux monothéismes, U. Gabbay et J.-J. Pérennès éd., Louvain, Peeters, 2020) (voir cliché ci-contre). Pour en savoir plus sur ce centenaire et l’EBAF, l’on pourra se reporter à l’article paru dans le quotidien La Croix du 9 mars, visionner l’interview du R. P. Jean-Jacques Pérennès sur la chaîne de télévision KTO (http://www.ktotv.com) et se reporter à la Lettre de l’AIBL n° 184.
Une exposition éphémère réunissant en particulier un certain nombre d’estampages d’inscriptions, notamment nabatéennes et palmyréniennes, ainsi que des photographies inédites et des ouvrages savants que l’Académie conserve pieusement au sein de son cabinet du Corpus des Inscriptions sémitiques a contribué à rendre aussi hommage, le jour du colloque, à la mémoire et au courage des pionniers de l’EBAF, tout en soulignant le rôle d’impulsion exercé continûment en faveur de leurs travaux par l’AIBL qui en soutenait et en orientait les missions avec ferveur. Le centenaire fournira l’occasion de rappeler le fécond patronage de l’Académie en réunissant égalementles nombreux boursiers de l’Académie que l’École de Jérusalem a accueillis en un siècleet d’estimer la richesse du lien entre orientalisme et études bibliques. Il permettra aussi de souligner la variété et l’ampleur des liens scientifiques et humains noués depuis 1920 entre l’Académie et l’EBAF.
Déroulement de la matinée du vendredi 6 mars (9h30-12h30), sous la présidence de M. Michel ZINK, Secrétaire perpétuel de l’Académie :
- allocution d’accueil par M. Michel ZINK ;
- présentation de la journée par le P. Jean-Jacques Pérennès, op, directeur de l’EBAF ;
- salutations de Mme Odile Flichy, vice-présidente de l’Association des Amis del’EBAF ;
- communication de M. Dominique Trimbur : « Une école biblique, une école française : la création de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, 1890-1920 » ;
- table ronde avec quelques anciens boursiers de l’AIBL animée par Mme Estelle Villeneuve autour des six axes disciplinaires suivants : archéologie (Mme Claire Balandier), assyriologie (M. Philippe Abrahami), patristique (M. Guillaume Bady), histoire ancienne (M. Kevin Trehuedic), épigraphie (M. Matthieu Richelle) et christianismes orientaux (Mme Mathilde Boudier) ;
- réflexions par M. Michael Langlois sur le thème : « orientalisme et études bibliques ».
Séance ed l’après-midi, à 15h30, sous la présidence de M. Nicolas GRIMAL, Président de l’Académie :
- Communication du P. Jean-Baptiste Humbert, op, correspondant de l’Académie : « l’Orientalisme à l’École biblique : quelques réflexions sur un siècle de collaboration ».
- Communication du P. Jean-Jacques Pérennes, op, directeur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, sous le patronage du Secrétaire perpétuel Michel ZINK : « l’École biblique de 2020, des intuitions du père Lagrange aux défis d’aujourd’hui. »