Actions pédagogiques 16 décembre 2022 : rencontre avec Dominique BARTHÉLEMY
Le 16 décembre 2022, l’Académie a accueilli un groupe de 36 élèves de seconde du Lycée La Folie Saint-James (Neuilly-sur-Seine), conduits par leur professeur d’histoire-géographie, Mme Lemaignen-Wajsztok.
Les élèves ont d’abord pris part, sous la direction de MM. Matthieu Guyot et William Méric, professeurs détachés, à une visite du palais de l’Institut qui leur a permis de découvrir l’histoire de l’ancien Collège des Quatre-Nations, mais également l’histoire et les missions de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Ils ont ensuite visité la bibliothèque de l’Institut, où M. Alexandre Leducq, conservateur de la bibliothèque Dosne-Thiers, leur a proposé une initiation à l’histoire des supports de l’écrit, en prenant appui sur une sélection de documents remarquables (manuscrits enluminés et imprimés) conservés dans les fonds de la bibliothèque.
Dans la grande salle des séances de l’Académie, les élèves ont ensuite assisté à la conférence donnée par M. Dominique BARTHÉLEMY, membre de l’Académie, avec qui ils ont pu ensuite échanger librement.
M. Dominique BARTHÉLEMY, dans sa conférence, s’est livré à une analyse historique du tableau peint par Horace Vernet en 1827, Bataille de Bouvines, 27 juillet 1214. Il a cherché dans les sources historiques l’origine de cette représentation du roi de France remettant sa couronne en jeu à la veille de la bataille et a montré comment la vision donnée par ces sources, postérieures à la bataille de près de cinquante ans, s’inscrivait dans le cadre de tensions politiques à l’époque du règne de saint Louis. M. Dominique BARTHÉLEMY s’est ensuite intéressé à la réinterprétation, par les contemporains, de cette image singulière du roi de France et a montré comment la bataille et la toile qui la représentait avaient fait l’objet d’utilisations politiques par le parti légitimiste comme par les libéraux sous la Restauration puis sous la monarchie de Juillet.
La conférence de M. Dominique BARTHÉLEMY a montré aux élèves la dimension politique que pouvait contenir des légendes forgées de toutes pièces et des représentations artistiques d’événements historiques, mais leur a aussi permis de réfléchir, de façon plus générale, sur la genèse de fausses informations ou informations fabriquées à travers le cours des siècles.
