Collections Inscriptions de Délos : période de l’amphictyonie attico-délienne.
Présentation
Quand Pierre Roussel, Directeur de l’École Française d’Athènes, me confia en 1935 le manuscrit de l’édition que Félix Durrbach avait préparée de ces pierres, dès avant 1914, pour le volume XI des Inscriptiones Graecae, je croyais n’avoir guère qu’à contrôler rapidement les copies ou révisions de Durrbach ; qu’à traduire en français l’élégant latin de ses lemmes, notes critiques et commentaires ; qu’à unir sans grand mérite mon nom au sien. Mais si Durrbach avait, comme il me semble, quelque peu abandonné son manuscrit depuis 1914, c’est, je pense, qu’il restait mécontent devant un dossier, qui, à côté de celui des temps de l’indépendance délienne, était bien ingrat. En vérité, pour la seule révision d’un nombre très modeste de pierres (et quand ce n’était pas Jacques Tréheux, ou tel autre ami dévoué, qui les redéchiffrait à mon bénéfice), que de jours ne m’a-t-il pas fallu passer, particulièrement en 1937, 1938 et 1953, aux Musées de Délos et d’Athènes, sur des fragments qui à la fois promettent tant et refusent tant ! Et, assez sottement peut-être, combien d’années suis-je resté dans l’indécision, sur cette perpétuelle limite où j’avais trop de données pour renoncer à comprendre et pas assez pour interpréter avec assurance.
Voici ce dossier, dont l’économie la plus générale est à justifier d’abord. Les archives amphictyoniques atticodéliennes étaient gravées en deux séries d’exemplaires, l’une à Athènes (IG, 112, 1633-1653), l’autre à Délos ; il était indispensable de réunir les deux collections (si j’ai laissé de côté trois documents, IG, 112, 1633, 1642, 1651, c’est que je n’y ai rien reconnu de délien). D’autre part le numérotage pourra surprendre, qui après le n. 104 va de 104-1 à 104-33 : le présent recueil devait s’accommoder de ce qui lui restait de place entre le dernier numéro (88) utilisé par M. André Plassart dans son fascicule et le premier numéro (105) utilisé par Durrbach dans le fascicule IG, XI 2. Ce n’est point sans scrupules que j’ai fait état, pour les écarter, de lectures ou d’interprétations non publiées, de Durrbach le plus souvent. Si je m’y suis résolu, c’est sans aucunement trahir, dans ma pensée, les sentiments de la piété et de la gratitude.
Un dernier mot sur la méthode : j’ai pu un certain nombre de fois considérer comme commodément acquis ce qui n’était que conjecture avec probabilité élevée. Le souci fut en tout cas d’établir quelque légitime cohérence, qui pût offrir prise à une critique constructive qu’appelle de toute manière un travail malaisé et certainement malhabile.
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