Académicien depuis 1663 PARIS Paulin et Gaston

PARIS Paulin et Gaston

(1800 – O 1837 – 1881) et (1839 – O 1876 – 1903). Philologues.

Dans la lignée des Augustin Thierry, Paulin et Gaston Paris, le père et le fils, firent beaucoup pour l’émergence des études médiévales en France. Paulin Paris, à la fois philologue et historien, eut la charge prestigieuse, à partir de 1828, de diriger la Bibliothèque royale, ce qu’il mit à profit en éditant un grand nombre des sources fondamentales du Moyen Âge. Pour ne citer que quelques exemples éloquents, il publia d’importants documents historiques (ainsi en 1837 les Chroniques de Saint-Denis ou encore en 1838 les récits de Villehardouin, premier grand historien de notre langue) mais aussi quelques unes des pièces majeures de notre littérature médiévale, surtout des chansons de geste dont il fut, en son temps, le grand spécialiste. Il devait jouer de ce fait, au sein de notre Compagnie, un rôle de tout premier plan, en collaborant notamment pendant presque quarante années à l’Histoire littéraire de la France.

Son fils Gaston, archiviste-paléographe (1862), devait reprendre le flambeau familial et s’imposer, à son tour, comme un des grands noms de cette discipline naissante. En 1872, il fit paraître une Vie de Saint Alexis qui était également un manifeste méthodologique ; dans cet ouvrage qui fit grand bruit, il démontrait en effet, d’une manière impeccable, tout ce que la philologie pouvait apporter pour la reconstitution des formations linguistiques disparues. Parmi les autres œuvres maîtresses de ce passionné de la langue médiévale, on rappellera La poésie au Moyen Âge (1885 et 1895, 2 vol.) mais aussi son François Villon (1901), sans compter la part qu’il prit, comme son père, dans la poursuite de l’Histoire littéraire de la France jusqu’à la fin du siècle dernier.

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Pavet de Courteille, Abel, « Éloge funèbre de M. Paulin Paris, membre de l’Académie », in Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 25e année, N. 1, 1881. pp. 7-8. Consulté le 25 mai 2011 Consulter l'article
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