Actions pédagogiques 2 février 2024 : rencontre avec Agnès ROUVERET

Le vendredi 2 février 2024, une centaine de lycéens sont venus écouter M^me Agnès ROUVERET, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, à l’occasion de la sixième rencontre organisée cette année par l’Académie dans le cadre de son programme d’actions pédagogiques.

 

Ces élèves de Seconde, Première et Terminale, latinistes et/ou hellénistes, venaient du lycée Albert-Schweitzer (Le Raincy) et du lycée Henri-Cornat (Valognes), accompagnés par leurs professeurs de Lettres classiques respectifs : MM. Pierre Reinert, et Thomas Penguilly.

 

M^me Christine Tardiveau et Matthieu Guyot, professeurs détachés à l’Académie, leur ont tout d’abord fait visiter le palais du quai de Conti, et notamment sa célèbre Coupole, en retraçant son évolution depuis la construction du Collège des Quatre-Nations, voulue par le cardinal dMazarin, jusqu’à son affectation définitive aux académies en 1816. Les élèves ont ensuite pu visiter la Bibliothèque de l’Institut, puis ils ont rejoint la grande Salle des Séances, où M^me Agnès ROUVERET a donné sa conférence intitulée « Poseidonia-Paestum, une cité-frontière des Grecs d’Occident : l’apport de la peinture funéraire ». Au cours de son exposé, cette dernière a évoqué la richesse et la singularité des tombes de Paestum, les peintures qui les ornent, les processus funéraires dont elles témoignent et les différents thèmes iconographiques qui apparaissent au cours des époques successives de la cité ou dans la représentation respective des hommes et des femmes.

 

L’évocation de la fameuse tombe du Plongeur, découverte en juin 1968, a permis de montrer la coexistence au sein d’une même tombe d’éléments propres à la culture grecque – un lécythe (vase à parfum) – et à la culture étrusque – des scènes peintes dont les tombes grecques sont dépourvues – et de la définir comme une exception culturelle. De façon plus générale, l’étude des tombes de ce site archéologique a permis de poser la question des rapports entretenus entre les différents peuples de la région et des influences culturelles respectives dont ces monuments funéraires portent la trace.