Collections Carte archéologique de la Gaule 18 : Le Cher

Présentation

Il existe dans le département du Cher une forte tradition de la recherche archéologique. Doit-on la faire remonter au Duc Jean (1340-1416) dont on sait le goût pour les monnaies et leur collection ? Ce n’est pas certain. Une première commission pour l’étude des vestiges antiques est créée au milieu du XIXe s. ; c’est à cette époque qu’ont lieu également les premières fouilles. Le Cher est un des premiers départements à s’honorer d’une telle inquiétude de son passé. L’actuelle Société d’Archéologie et d’Histoire du Berry en perpétue la tradition. Depuis une trentaine d’années, on assiste à une véritable explosion de la recherche. Parmi les instigateurs de ce renouveau, citons MM. Gourvest, Hugoniot, Holmgren ou Leday, mais il en est bien d’autres, et la thèse de Martine Willaume sur l’âge du fer dans le Berry est, par exemple, un tournant pour cette période. Si les premiers inventaires de sites remontent au XIXe s., on doit à O. Buschenchutz, dans les années 70, un premier véritable inventaire, aux prétentions et aux qualités scientifiques indéniables. Plus de mille sites sont inventoriés et vérifiés sur le terrain. Plus tard, dans les années 80, le passage de l’autoroute A 71, loin de constituer un désagrément, est l’occasion d’un bond supplémentaire pour la recherche dans laquelle le Service Régional de l’Archéologie s’implique.

En effet, sous l’impulsion des directeurs successifs, Y. de Kisch, A Ferdière, M. Clément, le Service Régional s’investit fortement dans le département, en particulier en détachant pendant plusieurs années un agent en résidence à Bourges : O. Ruffier d’abord, auquel on doit les débuts de l’archéologie urbaine en cette ville, Y. Roumégoux ensuite. Grâce à leurs efforts et à l’écoute de collectivités dynamiques, sont créés le Service Municipal d’Archéologie de Bourges et le Service Départemental du Cher dont les responsables J. Troadec et J.-F. Chevrot signent aujourd’hui cet ouvrage. Les esprits chagrins ne manqueront pas de souligner qu’un tel travail ne comporte pas, ou peu, de vérifications sur le terrain, que les descriptions ne sont pas normalisées. Ils souligneront l’absence de tel ou tel site, et la présence d’informations douteuses et anciennes non relues au travers des acquis les plus récents de la recherche. Ils auront tort. L’ouvrage doit être jugé sur ses objectifs : c’est seulement un pré-inventaire des sites du département. Utile mise au point des données (anciennes et plus récentes) et de la bibliographie, il vise à fournir une documentation aisée aux chercheurs. C’est donc sa vocation de rassembler des informations d’intérêts divers et disparates pour un état de la question, et non pour un bilan critique. Aussi ne vient-il pas à l’encontre de l’inventaire automatisé du Ministère de l’Education Nationale et de la Culture, mais en complément. Les richesses archéologiques et l’importance historique du Berry, la présence de Sociétés Archéologiques anciennes et actives, le dynamisme des collectivités territoriales, tout concourt à faire de ce département un pôle archéologique essentiel sous la houlette des Services de l’Etat. N’en doutons pas, cet ouvrage y contribuera.

Michel-Edouard Bellet, Conservateur régional de l’archéologie de la région Centre.

Tables des matières

Préface
Bibliographie
Introduction
Pré-inventaire Appendice toponymique
Indices

• Index des lieux-dits
• Index de la ville de Bourges
• Index des rues de Bourges
• Index des stèles funéraires
• Index des figures
• Index des planches
• Index des cantons
• Index des communes

• Cartes

• Carte des cantons
• Carte des communes