Collections Mémoires présentés par divers savants – Tome XV-2
Présentation
Extraits d’articles
Du Carolingien au Gothique, l’évolution de la plastique murale dans l’architecture religieuse du Nord-Ouest de l’Europe (IXe-XIIIe Siècle).
L’architecture religieuse de l’Europe du Nord-Ouest durant la période – capitale pour l’histoire de l’art en Occident – qui s’étendit de l’an mil à l’année 1300, a fait l’objet d’innombrables travaux d’analyse et de fructueuses synthèses. Quoique la somme de nos connaissances actuelles soit sans doute inférieure au total de ce qui nous reste à découvrir – et il est tant de choses en outre que nous et nos descendants sommes condamnés à ne jamais savoir ! -, notre science est assez étendue déjà pour autoriser des explications pertinentes. On s’attache de temps à autre, depuis une trentaine d’années surtout, à définir le roman et le gothique, leurs fondements techniques, leurs modes d’expression et leur nature spirituelle. Ce faisant, on a quelque peu négligé à mon sens l’évolution de la plastique murale, si révélatrice pourtant, dont l’étude attentive nous permettrait de serrer la question de plus près, de délimiter avec précision les contours d’une réalité complexe et changeante à la fois. Lacune importante que je vais m’efforcer de combler ici, après avoir rendu un hommage liminaire aux pénétrantes enquêtes de MM. Jean Bony, Pierre Francastel et Hans Sedlmayr qui ont singulièrement facilité ma tâche. M. Jean Vallery-Radot, qui s’est fort aimablement donné la peine de relire mon texte à la veille de l’envoi à l’imprimeur, m’a suggéré de judicieuses corrections; j’ai tiré parti de ses avis avec une extrême gratitude (…)
Les Sodales Antoniniani de l’époque de Marc-Aurèle.
Revenir après tant de célèbres historiens de la religion et du culte romains, tels que H. Dessau, G. Wissowa et K. Latte, sur une des confréries, la dernière en date, du culte des empereurs divinisés peut paraître une gageure. Aussi n’avons-nous pas l’intention de corriger les thèses principales de nos prédécesseurs; nous nous efforcerons plutôt de les compléter sur un point précis. Il s’agira en effet, à la suite de H. Dessau, de confronter le témoignage de notre source historique principale, l’Histoire Auguste, avec les données que nous révèlent les textes épigraphiques. Nous nous pencherons donc sur la composition de ce collège et nous tâcherons de pénétrer, grâce à cette espèce de coupe à travers les différentes couches de la classe sénatoriale, dans l’intimité de la cour à l’époque de Marc-Aurèle et L. Vérus, fondateurs, après la disparition d’Antonin le Pieux, le 7 mars 161, des sodales Antoniniani. Chemin faisant cette recherche nous permettra peut-être de préciser la date que l’on doit assigner à certaines carrières sénatoriales, et de proposer un nom pour tel personnage important que l’on n’osait guère identifier jusqu’ici. Les passages de L’Histoire Auguste, comme l’a déjà vu H. Dessau, concordent parfaitement avec les faits, puisqu’ils donnent le nom de sodales Antoniniani aux confréries appelées après la mort de L. Vérus, Marc-Aurèle et Caracalla, à célébrer le culte de ces princes divinisés. Le ou les auteurs de L’Histoire Auguste savaient donc très bien qu’il s’agissait toujours du même collège chargé successivement des cérémonies religieuses en l’honneur des successeurs divinisés d’Antonin le Pieux, pas plus qu’ils n’ignoraient que cette sodalitas changeait de nom à l’occasion de chaque nouvelle divinisation (…)
Le prix du sang chez les Berbères de l’Atlas.
Ce travail sur le prix du sang a son origine dans les dispositions en vigueur pour sanctionner le meurtre chez les Berbères du Maroc au début du XVe siècle. Retrouvées dans les archives des anciennes forteresses berbères, ces dispositions peuvent au premier abord paraître singulières, inintelligibles même, du moins à l’époque actuelle. Quel sens convient-il de leur attribuer ? Cette question nous a incitée à rassembler toutes les indications qui avaient pu être recueillies sur le prix du sang chez les Berbères du Maroc – ainsi que chez les populations de civilisation voisine – afin de rechercher d’éventuelles affinités. Avant d’exposer les modalités des sanctions du meurtre, telles que nos investigations les font apparaître, depuis le début du XVe siècle jusqu’à l’époque actuelle, nous rappellerons brièvement : d’une part, ce que sont les magasins-forteresses; d’autre part, ce que représentent les archives du plus célèbre d’entre eux, l’agadir d’Ajarif, auquel succéda celui d’ltourhaine, après qu’il eût été démantelé par un qaïd du Makhzen au début du XIXe siècle. Dès 1942, nous avions appris où était déposée la Charte d’Ajarif, mais ce n’est que treize ans plus tard, grâce aux démarches de M. Henri Terrasse, membre de l’Institut, que nous avons pu en avoir communication et la faire microfilmer en 1955 (…)
Tables des matières
Du Carolingien au Gothique, l’évolution de la plastique murale dans l’architecture religieuse du Nord-Ouest de l’Europe (IXe-XIIIe Siècle), par M. Pierre Héliot.
- I. Du Carolingien au Roman
- II. Du Roman au Gothique
- III. L’humanisation de l’architecture
- Index des monuments
- Table des illustrations
Les Sodales Antoniniani de l’époque de Marc-Aurèle, par M. H.-G. Pflaum.
Le prix du sang chez les Berbères de l’Atlas, par Mme D. Jacques-Meunié.
- Avant-propos
- Systèmes de transcription
- Première partie : Les greniers-citadelles de l’Anti-Atlas et leur charte.
- Deuxième partie : Sanctions du meurtre dans la charte d’Ajarif.
- Troisième partie : sanctions du meurtre dans d’autres coutumes des berbères marocains.
- Quatrième partie : réflexions.
- Index des noms arabes et berbères figurant dans le texte
- Sources non imprimées
- Bibliographie
- Planches
- Table des planches
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