L'Académie JULIEN Aignan, Stanislas
Paris, le 21 septembre 1799 ; Paris, le 14 février 1873
Élu, le 15 mars 1833, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Professeur d’une étonnante longévité au Collège de France, institution où il occupa, pendant plus de cinquante ans, la chaire de « langue et littérature chinoise et tartare-mandchou » (1832-1873), Stanislas Julien fut également l’auteur d’une production tant abondante que variée. Son intérêt se porta, entre autres, sur les relations de voyage dans l’Inde composées par les bouddhistes chinois (il publia en 1853, après douze années d’un labeur acharné, une Histoire de la vie de Hiouen-Tsang et de ses voyages dans l’Inde, entre les années 629 et 645).
Ou encore sur les industries de la soie et de la porcelaine (en 1837 parut son Résumé des principaux traités chinois sur la culture des mûriers et l’éducation des vers à soie), sans oublier la langue chinoise avec sa fameuse Syntaxe (1968-1870, 2 vol.) qui demeura, pendant longtemps, un outil de base indispensable.
Spécialisation : ORIENTALISTE et SINOLOGUE
Carrière : – 1821. Professeur suppléant au Collège de France. – 1827. Sous-Bibliothécaire de l’Institut. – 1832-1873. Professeur de langues et littératures chinoises et tartare-mandchoues au Collège de France. – 1839-1873. Conservateur adjoint des manuscrits à la Bibliothèque impériale. – 1854-1873. Administrateur du Collège de France. – 1863-1871. Professeur de chinois à l’École des langues orientales.
- Membre de nombreuses sociétés savantes dont la Société asiatique.
- Grand cordon de l’ordre de Saint-Stanislas.
Principales publications : -1824. La lyre patriotique de la Grèce. – 1825. Meng-Tseu-vel Mencium, etc. – 1829. L’Enlèvement d’Hélène, poème de Coluthus. – 1832. Hoeï Lan ki ou l’histoire du cercle de craie (traduction et notes). – 1833. Tchao-chi-Kou-eul, ou l’orphelin de la Chine (traduction). – 1834. Blanche et bleue, ou les deux couleuvres-fées (traduction). – 1835. Le livre des récompenses et des peines, avec quatre cents légendes (traduction). – 1837. Résumé des traités chinois sur la culture des mûriers. – 1840. Discussions grammaticales sur certaines règles de position, en chinois. – 1841. Lao-tseu-tao-te-King, le livre de la voie et de la vertu (traduction et commentaire). – 1842. Exercices pratiques de syntaxe et de lexicographie chinoise. – 1851. Histoire de la vie d’Hiouen-Thsang (traduction). – 1856. Histoire et fabrication de la porcelaine chinoise. – 1857-58. Mémoires sur les contrées occidentales, 2 vol. (traduction). – 1859. Les Avadanas, contes indiens, 3 vol. (traduction) ; Contes et apologues indiens, 2 vol. (traduction) ; Nouvelles chinoises (traduction). – 1860. Les deux jeunes filles lettrées, 2 vol. (traduction). – 1861. Méthode pour déchiffrer et traduire les noms sanscrits. – 1863. Ji tch’ang Kéou téou hou, dialogues chinois (traduction). — 1863. Thsien-tseu-wen, Le Livre des mille mots (traduction et commentaire). Yu-Kiao-li ou les deux cousines, 2 vol. (traduction). – 1864. San-Tseu-King. – 1865. Mélanges de géographie asiatique et de philologie sinico-indienne. — 1869. Industries anciennes et modernes de l’empire chinois. – 1870. Syntaxe nouvelle de la langue chinoise. — S. d. Résumé des procédés industriels des Chinois qui se rapportent à la chimie.