Collections Carte archéologique de la Gaule 49/1 : Le Maine et Loire – Angers

Carte archéologique de la Gaule 49/1 : Le Maine et Loire – Angers
25 €

M. Provost

222 pages, 133 figures.

Date de parution : novembre 2024

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Présentation

Dans la première édition de la CAG du Maine-et-Loire, parue en 1988, M. Michel Provost présentait le plan orthogonal de la ville augustéenne d’Angers, établi par ses soins en 1977, selon une hypothèse dont la justesse a été pleinement confirmée depuis, à la faveur de la mise au jour de pas moins de 64 portions de rues. Il convenait dès lors d’en procurer une édition largement refondue, et ce d’autant plus que de remarquables découvertes effectuées par l’INRAP ont notablement accru l’ampleur de nos connaissances sur cette cité, à laquelle est consacré le présent volume, un second, en préparation, devant être dédié au reste du département. Initialement, le site accueillait, à l’emplacement de l’éperon du château de la ville actuelle, un marché gaulois (magus), qui a été découvert en 1993, et qui jouait le rôle d’une « halte routière », où s’échangeait du vin italique contre les produits agricoles provenant des fermes laténiennes émaillant les environs, avant que les négociants ne franchissent la Maine pour gagner l’Armorique. Auguste y fera édifier, plus tard, un temple de « Rome et d’Auguste », en même temps qu’il décidera, à partir de 10 av. J.-C., la construction sur le plateau voisin d’une ville neuve orthogonale de 70 ha : Juliomagus. Les fouilles entreprises ont permis de révéler, ce qui est remarquable, que, dès sa fondation, des espaces avaient été réservés à l’intérieur de cette trame orthogonale pour y installer l’ensemble des monuments prévus. La ville était organisée en fonction de plusieurs axes majeurs : deux decumani – celui qui, de la Loire aux Ponts-de-Cé, permettait de rejoindre la Maine au port Ligny, en traversant le forum et des thermes, et un autre situé à la jonction entre la route venant de Tours et celles conduisant à Rennes et à Vannes – ainsi qu’un cardo maximus les recoupant. Organisée à l’instar d’une véritable « cité-état », Angers avait donc été conçue comme une des clefs de la pacification de l’Ouest armoricain. Il faudra, toutefois, attendre la seconde moitié du Ier siècle et la première moitié du IIe pour que Juliomagus se dote d’édifices publics importants (monument « à la gloire de Rome », forum avec des thermes, compitum, nombreux portiques bordant des rues). Les archéologues y ont découvert pas moins de six établissements thermaux dominant la Maine, et un amphithéâtre, ce qui illustre la place de l’évergésie dans l’administration de la ville. Les nombreux « trésors » ou cachettes monétaires retrouvés sur place illustrent, de leur côté, la fragilité de la pax romana, puis un lent mais long ralentissement économique jusqu’aux années 280, à partir desquelles le pouvoir impérial décidera de la construction d’une enceinte défensive de 9 ha. C’est dans cette enceinte, réalisée pendant la première moitié du IVe siècle, que trouveront alors refuge les pouvoirs politique, autour du forum, et religieux, autour de la cathédrale, de la cité angevine.

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