Publications L’orientalisme, les orientalistes et l’Empire ottoman de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle
Actes du colloque international (AIBL, 12-13 février 2010).
S. Basch, P. Chuvin, M. Espagne, N. Seni et J. LECLANT éd.
386 pages, 78 illustrationsAnnée de parution : 2011
Présentation
L’Empire ottoman a été, durant près de cinq siècles, un des principaux, voire le principal champ d’expérience de ce qu’il est convenu d’appeler l’orientalisme. Cette notion recouvre en fait des disciplines très différentes, scientifiques ou artistiques, parfois les deux, qui ont pour point commun l’étrangeté, réelle ou apparente, de leur objet. Les orientalistes, formant très tôt une communauté scientifique à travers l’Europe, ont parfois exagéré, ou caricaturé, cette étrangeté. Ils ont aussi, dans bon nombre de cas, contribué à la réduire et redécouvert l’universel derrière le particulier et le singulier. Et s’il leur est arrivé de se mettre au service de la pénétration européenne, ils ont aussi contribué à une modernisation de l’Empire ottoman respectueuse des traits distinctifs de celui-ci. Or l’Empire ottoman a été totalement négligé par Edward Said dans sa célèbre charge contre l’orientalisme. Sur un cas d’école, ce colloque entend non pas réhabiliter l’orientalisme en bloc mais en souligner la grande diversité et, à certains égards, l’utilité pratique, méconnue chez nous depuis qu’il a disparu des nomenclatures disciplinaires. Pour cela, des chercheurs et érudits, réunis autour de Sophie Basch, Nora Seni, Pierre Chuvin et Michel Espagne ont choisi, dans le cadre de ce colloque historique, de mettre en valeur la dimension européenne des études sur un Empire qui était à la fois d’Europe et d’ailleurs et de la fascination qu’il a exercée.
- Sophie Basch, Professeur de littérature française (xixe-xxe siècles), à l’Université Paris-Sorbonne-Paris IV
- Zeynep çelik, Professor in the School of architecture at New Jersey Institute of Technology
- Pierre Chuvin, CNRS ArScAn / Paris Ouest-Nanterre
- Edhem Eldem, Professeur à l’Université du Bosphore, Istanbul
- Michel Espagne, Directeur de recherches au CNRS / ENS
- Frédéric Hitzel, Chargé de recherches au CNRS
- Rémi Labrusse, Professeur à l’Université de Picardie
- Sabine Mangold, Professeur à la Bergische Universität Wuppertal
- Suzanne Marchand, Associate professor of European and intellectual history at Louisiana State University, Baton Rouge
- Jeff Moronvalle, Doctorant, Université de Picardie
- Isabella Palumbo Fossati Casa, Maître de conférences à l’Université d’Amiens
- Pascale Rabault-Feuerhahn, CNRS / ENS
- Véronique Schiltz, Correspondant de l’AIBL
- Nora Seni, Directrice de l’IFEA, Istanbul
- Perrine Simon-Nahum, Chargée de recherches au CNRS
- Michel Tardieu, Professeur au Collège de France
- Céline Trautmann-Waller, Professeur à l’Université Paris III – Sorbonne nouvelle
- Gilles Veinstein, Professeur au Collège de France
- Mercedes Volait, Directeur de recherche au CNRS
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Tables des matières
- « Le collectage de la tradition orale du Tûr ‘Abdîn par Prym et Socin (1869) », par M. Tardieu ;
- « Ernest Renan et le rôle de Constantinople dans la transmission du grec à l’Occident », par P. Simon-Nahum ;
- « Le réseau stambouliote de Silvestre de Sacy », par M. Espagne et P. Rabault-Feuerhahn ;
- « Connaître et représenter l’Orient à l’aube du Siècle des Lumières : Le Recueil de cent estampes représentant différentes Nations du Levant de Charles de Ferriol, 1714 », par J. Moronvalle ;
- « Catherine II, les Turcs et l’antique », par V. Schiltz, correspondant de l’Académie ;
- « Les ambassades occidentales à Constantinople et la diffusion d’une certaine image de l’Orient », par F. Hitzel ;
- « A la recherche de Sainte-Sophie : Gaspare et Giuseppe Fossati », par I. Palumbo Fossati Casa ;
- « Théories de l’ornement et “renaissance orientale” : un modèle ottoman pour le XIXe siècle ? » par R. Labrusse ;
- « L’amitié germano-turque et ses conséquences », par S. Marchand ;
- « La question du despotisme ottoman. La polémique Tott-Peyssonnel », par G. Veinstein ;
- « Entre diplomatie et érudition : Josef von Hammer-Purgstall et son réseau en Europe et dans l’Empire ottoman », par S. Mangold ;
- « Constantinopolis (1822) de Joseph von Hammer-Purgstall ou la capitale ottomane vue par un philologue autrichien », par C. Trautmann-Waller ;
- « Quand l’orientalisme se fait oriental : Osman Hamdi Bey, 1842-1910 », par E. Eldem ;
- « L’ingénieur, le réformateur et le collectionneur : trois figures égyptiennes de l’orientalisme architectural au Caire au tournant du XXe siècle », par M. Volait ;
- « D’Alger à Damas, l’intrusion de la place publique dans la ville ottomane », par Z. Çelik ;
- « L’essor des études orientales au XIXe siècle dans ses relations avec la philanthropie », par N. Seni.