Collections Tome 60. Opera Selecta

Présentation

Le volume I des Opera selecta de Paul BERNARD (1920-AIBL 1992-2015), intitulé Autour d’Aï Khanoum, réunit l’essentiel des articles consacrés à ce site archéologique, fouillé de 1965 à 1978. Cette ville, fondée au début du III^e siècle av. J.-C., n’a jamais été vraiment réoccupée après le départ des Grecs vers 145-130 av. J.-C. Elle a livré de prestigieux vestiges (arts, architectures, inscriptions) illustrant le rôle des Séleucides et des Gréco-Bactriens, ainsi que celui des Orientaux (Perses, Bactriens, Indiens). Paul BERNARD rendit compte, chaque année, des travaux et découvertes réalisés avec ses collaborateurs. Les communications à l’AIBL publiées dans les Comptes rendus des Séances de l’Académie (CRAI) et diverses publications savantes déroulent la chronique originelle des découvertes. Ce recueil de 27 chapitres donne une vue d’ensemble des quinze années de fouilles, il permet de suivre, pas à pas, l’histoire de la découverte et des vicissitudes d’un site archéologique majeur durant la seconde moitié du XX^e siècle. Il révèle aussi l’évolution de la pensée du savant et son regard rétrospectif sur ses propres recherches, livrant des détails et des réflexions que les monographies publiées a posteriori dans la collection des Mémoires de la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA) (9 t. y sont consacrés à Aï Khanoum) ne présentent pas toujours.

Le volume II des Opera selecta porte sur le domaine élargi de La Bactriane et l’Orient hellénisé. Le lecteur y (re) découvrira toute l’étendue des compétences et des connaissances de l’helléniste, la richesse des sources qu’il savait questionner. Les 32 articles formant cet ensemble résultent de choix, mais tous constituent des contributions majeures dans des domaines aussi variés que l’histoire des techniques, l’archéologie soviétique et russe en Asie centrale, le monde des Parthes et du Caucase, le Gandhāra, l’Inde, ou encore l’histoire de la DAFA, dont nous célébrons le centenaire en 2022. Paul BERNARD a abordé des questions comme celle de l’hellénisation à l’aide de l’archéologie, de l’art et des textes, de l’Asie Mineure à l’Inde du Nord-Ouest. Loin de placer les colonisateurs grecs de cet Orient lointain, avant leur progressif évanouissement, en seuls civilisateurs face à des « autochtones » opposés, récipiendaires passifs ou philhellènes de façade, il fait la part des choses en critiquant les sources. Un index général complète les deux volumes. Il facilitera le report aux nombreux aspects des fouilles, des articles thématiques, de synthèse ou d’interprétation.

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